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que le decret ne fut pas encore arrivć. Le prince de Moldavie Alexandru Callimachi fut nomine ephore et protecteur de 1’ecole 206.
Pour la Yalachie, nous n’avons trouvó que deux chrysobulles, ómis par Ioan Caragea : le premier du 5 avril 1817, accordant a l’ćcole d’Andros la subvention annuelle de 200 lei, 100 de sur les mines de sel et 100 de sur les douanes 207 ; le second de 1818, confirmant la subvention de 200 lei 208.
Le 21 mai 1818 le prince de Moldavie Scarlat Callimachi ómettait a son tour un chryso bulle accordant a 1’ecole d’Andros une subvention annuelle de 200 lei 209. A ce qu’il parait, ce prince a beaucoup contribuć, en 1818, a rśunir des fonds pour consolider l’ócole d’Andros.
Dimitrios P. Pashalis, qui a ścrit l’historique de 1’ścole d’Andros depuis l’epoque byzantine jusqu’a la moitió du siecle dernicr, ne connait pas les subventions roumaines 21°.
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Mulonos. L’ecole de Mykonos, comme d’autres encore de PArchipel, a ótó fondee par Nicolaos Mavroghenis, de ce temps drogman de la flotte ottomane. Un document du 22 octobre 1781 atteste que le metropolitę de Tyrnovo, Kallinikos, originaire de Mykonos, et le drogman de la flotte ottomane, Nicolas Mavroghenis, ont donnś 500 piastres chacun a la com-munautó de Pile en vue de la crćation d’une ćcole, mais que la somme etant insuffisante, ils ont encore donnę par 500 piastres. Une fois devenu prince de Yalachie, Mavroghenis songea a eiever dans Pile de Mykonos un edifice grandiose et d’y instituer une Acadćmie, mais il perdit son tróne et sa vie avant de pouvoir rćaliser son plan.
Les śeoles de trois autres ileś de PArchipel — Naxos, Paros et Siph-nos — furent ógalement aidćes par Mavroghenis, par ses parents et par les autres drogmans de la flotte ottomane, mais ces aides ne venaient pas des pays roumains, aussi ne les abordorons-nous pas ici211.
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Patmos. La petite ile de Patmos, dans le groupe du Dodścanese, possćdait une ócole des le XVIC et le XVIIC siecles 212, mais la cćlebre
206 Les letlres patentes du patriarchę, datćes de mai 1818, oni ele publiees par la revne
viennoise * Aóytoę 'Ep|i% », 1818, p 595 — 603. Elles sont menlionnecs par Yasilios M^sla-kidis, .., dans «'Ett 'Et. Bu£. 27tou8ćov *, XIII, 1937, p 146.
207 Archivcs de l’Etat-Bucarest, ms. 77, f. 264, citć par Gh Pirnnla, op. cii., p. 654. Le chrysobnlle est pnblie dans V. A. Urechia, op. cii., vol. XA, p. 311.
208 Acad. Rouin , paq. DCIII/86.
209 Ibidem, paq. DC II1/88
210 Dimitrios P. Pashalis. Tl ev Kcćtco Kaarpco TYję vrjaou ’'Av8pou ayoXy) ćXXyjvixćov YpatjL[jLaTcov, dans * AeXt. 'lar. ’E&v. 'Et. *EXXa8oę», IX, 1926, p. 222 — 268.
211 Sur l’aide accordee par la familie Mavroghenis anx ecoles de TArchipel, voir Tlieo-dore Blancard, Les Mauroyem. Lssai d'elude adddionncllc a rhisloire moderne de la Grece, de la Turquic cl dc la Roumame. Pans, 1893, p. 858 —859, 862 — 865, 910 — 911. Sur 1’aide accordee & 1’ecole de Pile de Siphnos, cf. I. Sakkelion, "Eyypaęa eię tyjv eXXy)vixy)v ayoXY)v TYję vY)aou £i9vou dva9epóu.eva dans « AcXt. 'Ictt. ’E&v. 'Et. *EXXd8oę*, II, 1885 — 1889, p. 317 — 325. Voir ćgalement M. Ghedeon, Aia&Yjxai 8uo &paxćov 8i8aaxdXcov dans « 0paxixa *, VII, 1936, p. 206 — 208 et Thćodore Blancard, Les Mavroyćni, Ihsloire d'Oiienl de 1700 a nos jours, Paris, 1909, t. I, p. 554.
212 L’ćcole de Patmos a connn un grand essor vers 1600, sous la direction de Nikipho-ros Hartophylax, personnalite connue dans les cercles inlellectuels dn temps, qui ćtait en corres-pondance avec des erudits coinme Meletios Pigas, Kyrillos Loukaris, Maximos Margounios et autres, cf. L. Yranousis, ’EpeuvY)TixY) d7rooToXv)..., p. 312.