288 CHOLŚRA
confirmer la validite des constatations mentionnees plus haut; le demier auteur cite declara que
« n^me en observant tres scrupuleusement Ies techniąues recommandees par Horowitz et Zlatogoroff, nous n’avoii$ pu transformer ne serait-ce qu’une seule des dix souches de P&ersbourg, en une souche chotórique authentique». [Trad.l
Une nouvelle observation fut faite par Douglas (1921). Elle conceme une souche de vibrion « paracholeriąue » qui, aprćs des cultures succe$$ives et repetees in vitro, ćtait devenue agglutinable par le serum anticholeriąue* Cependant, comme les suspensions de ce vibrion s’averaient inaptes a absorber les agglutinines de Pimmunsćrum chol£rique, il est vrai$emblable que les rćactions d’agglutmation positives qu’il donnait nfetaient pas de naturę speeifiąue, Ceci $ert de corollaire au fait qu’un antiserum du vibrion paracholeriąue ne parvenait pas k agglutiner V. cholerne m€me au titre de 1/100. Ces constatations montrent bien qu’il faut interpreter trćs prudem-ment les declarations relatives a Papparition de Pagglutinabilitó chez les vibrions, quand elles ne sont pas ćtayćes par des examens sćrologiąues ulterieurs et complets des souches presumees transformees,
Tomb & Maitra (1927) — tout en admettant que les quelques essais qu’ils avaient faits au laboratoire pour rendre agglutinables par le serum anticholeriąue des vibrion$ inagglutinables k Porigine, avaient donnę des resultats « peu concluants et inconstants » — ont insistć fortement sur le fait qu’ils avaient pu effectuer invariablement une mutation des vibrions cholerique$ en formes inagglutinables, dans des experiences pratiąuees dans des rćservoirs d’eau. Ils ont souligne aussi les observations relatives k la fróąuence des microbes du demier type dans les fóces humaines ainsi que dans les reservoirs. Ils $’e$timent en droit de conclure de ce temoignage
«que le vibrion non agglutinable.,. acąuiert les caractóres (Taggliitinabił\t€ dans rin-testin de Phomme dans certaines conditions biochimico*physiques dont la naturę est pour le moment inconnue; et que la cause des ćpidćmies de cholera reside dans cette mutation ou dans cette formę epidemique, puisqu*il n’e$t pas deraisonnable de supposer qu'un caractćre aussi instable peut etre aussi facilement acquis que perdu.» fTrad.]
Brahmachari (1927, 1928, 1929) et Pasricha et ses collćgues (1931, 1933) ont fait des declarations qui depassent en substance celles de Tomb et Maitra,
Le premier de ces chereheurs a relate en 1927 que, sur 6$ souches de vibrions isoles dans une region endemiąue de Caicutta chez des malades prćsentant des signes cliniques dc cholera, chez des sujets sains, et dans des reservoirs dfeau, vibrions qui k Longinę n’£taient pas agglutinables par Fimmunserum cholerique, il n’y en avait pas moins de 40 qui donnaient des tests d*agglutination positifs apr£s avoir ete conseryćs pendant $ix mois et repiques frćąuemmenL
Brahmachari (1929) a declare aussi qu’il avait pu, par passage sur Fanimal, restaurer Lagglutinabiliłó des vibrions choleriques disparue spontanćment dans Pintestin des cobayes infectes par voie intraveineuse.