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Planches pour le diagnostic microscopląue du paludisme


Planche 2a


Organisation mondiale de la Santś


Introduction

Cet ensemble de Planches pour l'examen du paludisme au mi-croscope a ete conęu pour guider les personnes travaillant dans les laboratoires et sur le terrain qui sont chargees de diagnosti-quer le paludisme au microscope par la techniąue de Giemsa. Ces planches seront egalement utiles aux enseignants et aux etudiants qui travaillent sur ce sujet.

Certains agents de sante pensent que leurs competences diniques leur permettent a elles seules de poser un diagnostic de paludisme avec certitude. Pourtant, on sait bien que, pour etre fiable, ce diagnostic doit etre eon firmę par un professionnel experimente, qui a observe au microscope les parasites sur un frottis sanguin colore du patient.

On trouvera sur ces planches des photographies, prises au microscope, de frottis sanguins, avec un texte explicatif sur les quatre especes parasitaires de Ehomme et sur leur morphologie. Elles fournissent des descriptions complćtes de chaque espece, ainsi que des instructions sur la preparation des frottis sanguins, 1’utilisation des Solutions tampons, les methodes de coloration de Giemsa, lexamen des la mes et les procedures pour estimer la densite des parasites.

Elles decrivent aussi les autres elements figures du sang, ainsi quun certain nombre de contaminants courants que lon peut confondre avec des parasites du paludisme. II y a egalement une description des autres parasites que łon peut obscrver dans les frottis de sang peripherique.

Les planches enoncent clairement les regles de securite biologique pour la manipulation des echantillons sanguins.

Correctement preparee, la goutte epaisse coloree est utili-see generalement par des professionnels experimentes pour identifier les stades parasitaires et les especes du paludisme humain. En cas de doute, un bref examen du frottis correspondant confirme en generał le diagnostic. L'exac-titude est essentielle, le traitement et la prise en charge du patient pouvant varier en fonction de 1 espece. du profil de pharmacoresistance et de la gravite de linfection. Une erreur de diagnostic, notamment en ce qui concerne Plasmodium falciparum, peut rapidement provoquer une urgence medicale engageant le pronostic vital.

Pour pouvoir sy referer plus facilement, les planches et le texte correspondant sont organises, aut ant que possible, dans 1'ordre logique du travail de routine au laboratoire.

Pour approfondir le sujet, 1’utilisateur trouvera des references bibliographiques ^ la fin de la publication.

Paludisme et cycle parasitaire

Chaque annee, on estime environ 243 millions de cas de paludisme dans le monde, et plus de 860 000, pour la plupart des enfants, en meurent. Sa prevalence est la plus forte dans les pays en developpement d’Afrique et d’Asie. II est provoque par un protozoaire parasite du genre Plasmodium, dont quatre especes sont importantes pour Ehomme : Plasmodium falci-parum (la plus dangereuse), P. vivax, P. malariae et P. ovale. En plus denvahir et de detruire les hematies, les parasites peuvent aussi entrainer des lesions dans des organes vitaux, comme le cerveau. La plupart des deces resultent du paludisme cerebral provoque par P. falciparum.

Le paludisme est transmis a Lhomme par des moustiques femelles du genre Anophcles. Sur les 70 especes susceptibles de le transmettre dans le monde, 40 sont des vecteurs importants. Les moustiques s’infectent en ingerant le sang dune personne contenant des gametocytes, la formę sexuee du parasite. Les gametocytes femelles ou macrogametocytes et males ou mi-crogametocytes, atteignent le stade maturę des gametes dans 1’intestin moyen de 1’insecte. La fecondation d un macrogam&te (femelle) par un microgamete (małe) donnę un ookynete mobile qui migre dans la pa roi intestinale et se dćveloppe en oocyste. On observe alors une division asexuee pouvant don ner jusqu’a 10 000 sporozoites fusiformes qui, apres la rupture de Eoocyste, migrent vers les glandes salivaires du moustique. Le develop-pement et la multiplication du plasmodium dans lorganisme du vecteur dćpend de la temperaturę ambiante: le delai entre le repas de sang infectant et la premiere piqure infectante peut etre de 7 a 14 jours entre 25 et 30 °C mais il augmente a des temperatures plus basses. Une fois que les sporozoites ont penetre dans la circulation sanguinc, ils sont transportes vers le foie de Ehóte hu mai n, ou ils envahissent les cellules du paren-chyme et se developpent en schizontes exo-erythrocytaires.

II sensuit une phase de multiplication de 5,5 a 15 jours apr£s quoi, selon les especes, les schizontes matures eclatent en libe-rant des milliers de merozoites dans la circulation. Dans le cas de P. vivax et de P. ovale, certains sporozoites ne se developpent pas immediatement en schizontes et restent a 1’ćtat dormant pendant plusieurs mois. On parle alors d hypnozoites. Cest cette periode de latence avant leur dćve!oppement ulterieur qui explique les rechutesque lonobserveavec cesdeux especes. On a proposć les termes de schizontes exo-erythrocytaires « prć-coces » et« tardifs » pour mieux decrire Eactivile de ces deux especes. En revanche, P. falciparum et P. malariae ne ferment pas d hypnozoites, bien que les recrudescences a partir des erythro-cytes ne soient pas rares si le paludisme nest pas traite.

Les merozoites envahissent les hematies et se nourrissent de Ehemoglobinę pour se developper en trophozoites. Ceux-ci se dćveloppent en schizontes au cours de cette phase erythrocy-taire, produisant le pigment malarique, sous-produit du me-tabolisme. La reproduction se fait par division asexuee (schi-zogonie erythrocytaire). Suivant les especes, les schizontes murs comptent de 6 a 24 merozoites. La rupture des hematies infectees libere les merozoites dans la circulation, ou ils peuvent infecter de nouveaux erythrocytes et le cycle recommence. La fievre survient au moment de la rupture des hematies et la repć-tition de ce cycle provoque une augmentation de la parasitemie. Apr£s plusieurs cycles de schizogonie erythrocytaire, certains 2 merozoites se differencient en micro- ou en macrogametocytes qui, lorsqu’ils sont ingerćs par une femelle anophele au cours de f son repas de sang, vont enclencher un nouveau cycle de trans-mission (voir la planche lb).

2009




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