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POTTOQUOI PAS 7

AVIS IMPORTANT

i tous nos CorrespondanU

A cause de la teie de la semaine proehalne (Ascension) —

ehdmće par rimprimerie — nos oorrespondants sont In-•tamment prie* d’AVANCER DrUN JOUR, pour le Numćro prochaln. LEURS COIVfMUNICATIONS k la rtóactlon ou AU 8ERYICE DE PUBLICITE.

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petit Rmu dv)d)di

Au puissantetglorieu* cł|cf d'un gouvernementcuropecn

Vous faites, monsieur, un vacarme de tous les dia-bles, et vous nous faites sursauter. Voici quelque dix ans oii on nous nourrit de guimauve et on nous abreuve de paroles dulcifiantes. Bemćs trfes probablement par certains, on nous convainc que nous devons nous dć-clarer satisfaits et contents. Tout va bien, si nous di-sons que tout va bien. Telle est la forto pensće de la plupart des maltres de 1'Europe. Et nous rćpondons « Amen », h dćfaut d’un mot plus 6nergique, parce que nous en avons tous assez et parce que nous avons k quelques-uns constató notre impuissance indiyiduelle k rćagir contrę un ćtat d’esprit gćnćral.

Lfc-dessus, ii n’y a plus qu’& reprendre la partie de dominos interrompue que nous couperons de bons sommeils rćparateurs... Nous regarderons aussi passer les bateaux en vidant nos verres (cela se cfiante). Quand, soudain, voil& que s’ĆI&ve un vacarme extra-ordinaire qui nous vient du Sud-Est. Seigneurl qu’est-ce qui va nous tomber sur la tóte: des cańonsl des munitionsl k moi, ma poudre sfcchel h moi, mon dpde de Tolfcdel feul feul pani pani et patatrasl...

A la vćritd, ce genre d'ćloquence, ces mćtaphores, ces apostrophes, nous les connaissions. 11 nous a fallu nous en accommoder pendant cinquante ans. L'Europę eut, jusqu’en 1914, une tension artćrielle k laquelle elle s’6tait habituće. Nous avions organisd nos exis-tences sur un volcan, on y dansait, on y faisait des expositions universelles, on banquetait et aussi on pas-sait des revues. Comme le maęon qui tombe d’une tour et ne s’en trouve provisoirement pas, pendant le trajet, trop mai, on pensait: « Pourvu que ęa dure! » Mais ęa dura si longtemps, qu'on crut que ęa durerait toujours.

U y eut un accident en 1914 (fin juillet), mais enfln sans ęa, la machinę marcherait peut-fctre encore. Et certains disent que le monde, le peuple et Pesprit gć-nćral, d’avant cet accident, valaient mieux que ceux de maintenant. C'est la, peut-6tre, ce que vous pen-sez en nous remettant k un temps, k un traitement qu’on croyait abolis et dćmodćs.

Vous avez d’ailleurs obtenu, chei yous, de si granda rćsultats que, docfles k rexpćrience, fl nous faut bien reeueillir, avec une grandę considćration, les leęons que vous donnez au monde, m&me si vous ne les adressez qu'k votre peuple... Ainsi, sans doute, pense un de vos grands voisins qui somnolait en ćcoutant un joueur de yioloncelle. Vous venez de lui faire savoir que les plus belles paroles et m£me les plus beaux airs de violoncelle, c’est de la blague, que les armćes, les avions, les cuirassćs, c*est tout... DOment prćvenu, il sait ce qu’il lui reste k faire, ce voisin mćlomane.

Mais TEurope dans tout ęa, mais nous... Auditeurs ómus de vos apostrophes enflammćes, nous qui re-constituons pćniblement notre petit saint frusquin et qui savons bien que si vous en arrivez k vous casser, entre voisins, mandolinę et violonce!le sur la t6te, nous ne pourrons pas ćviter d’entrer dans la danse, n’avons-nous rien k dire? Est-ce qu’on ne nous ćcou-tera pas... II y a ce yioloncelliste, dont on dit qu’il est le plus dangereux de tous, parce que, dans un pays de braconniers, il vient de supprimer les gardes-chasse et qui, pour dviter les cambrioleurs, annonce qu'il laissera sa porte ouverte. II y a you3, d’autre part, qui vous bastionnez et ne paraissez k votre fen6-tre que pour faire minę de brandir une escopette sur les passants. Qui a tort? Qui a raison? Qui emploie la meilleure tactique? Nous devons supposer que les buts que vous poursuivez tous deux sont dgalement nobles, mais la diffćrence de vos mdthodes est telle qu*on peut prdvoir un accident comme celui de 1914...

Et nous, alors? Car dans ce ęrabuge grandissant, nous ne pouvons nous empGcher de penser k nous.

Hćlasl... les mortels souffrent quand les dieux se battent... et le fabuliste dit que de tout temps les petits ont pfiti des sortise3 des grands... Ce mot « sot-tises », remplaęons-le par n’importe quel autre plus respectueux.

Mais dans notre inquićtude grandissante — ne pou-vant nous mettre, posturę dangereuse, entre deux particuliers si caractórisćs — nous faisons des v<bux respectueux pour que vous preniez goflt au violoncelle, convaincus que si vous vouliez jouer de cet instrument, vous en tireriez des sons au moins aussi har-monieux que 1’autre — et au moins aussi efflcaces.



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