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Chapitre 4

PROBLEMES D’IMMUNOLOCIE ¹

Production de toxine

Lors d’une conference tenue a Berlin en 1884, Koch, traitant des pro-btemes du cholćra, considerait cette maladie essentiellement comme une toxicose, produite par un « poison » secrćtć par le micro-organisme respon-sable de cette affection, Cependant, certains chercheurs apportórent bientót des temoignages experimentaux qui n’etaient pas en faveur de la presence d’une exotoxine. C’est ainsi que Nicati & Rietsch (1884), prćcurseurs en ce domaine, trouverent que les filtrats des cultures jeunes de V. cholerae ne pouvaient pas reproduire les symptómes d'une intoxication chez le chien. Toutefois, on pouvait provoquer une toxicose, caracterisee par des vomisse-ments, de la dyspnee, ou une depression generale et de la paralysie des extremitćs, chez les chiens, par rinjection intraveineuse de filtrats de cultures agees d’une semaine ou plus; ce qui, dans quelques cas, amenait la mort des animaux dans les 12 heures.

Les experiences classiąues que fit ensuite Cantani (1886) montrerent que les chiens injectes par voie peritoneale avec des cultures de V, cholerae en bouillon peptone, sterilisees par chauffage a 100°C, prćsentaient des signes d’intoxication severes quoique passagers, qui n¹etaient pas $ans analogie avec ceux que Ton observe dans le cholera humain. L^injection sous-cutanee du mśme materiel produisait chez les chiens des symptómes moins marques; celle des cultures en bouillon sans peptone etait sans effet — difference qui, selon Cantani, etait due a une culture acceleree et aussi k une mort plus rapide des vibrion$ en bouillon peptone. D’une manierę genćrale, ce chercheur attribuait Papparition des symptómes toxiques, qu’il avait pu produire de la faęon que nous venons d’indiquer, k Paction d’une endotoxine de V. cholerae, qui, liberee aprśs la mort des microbes, agissait a la mani&re du poison des champignons.

L’hypothese de Cantani, d’apr£s laquelle ies vibrions choleriąues, s^łils ne secretaient pas d’exotoxine, contenaient neanmoins une endotoxine

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Ce chapitre a ćtS rćdigć en collaboration avec le D^r W. Burrows, Professcur de Microbiologle 4 l'Unl¹ versitć de Chicago, Chicago, III. Etats-Unis łTAraćriąu¹.