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Un animal exposć k des tempćratures de plus en plus froides augmente ainsi sa production de chaleur jusqu’& atteindre sa capacitć thermogeniąue maximale (Msum, pour « summit melabolic rate », figurę 1.3). Ensuite, si la tempćrature ambiante continue de diminuer, la thermogćnćse ne suffit plus a compenser les pertes de chaleur et l’individu entre en hypothermie, ce qui se traduit par une diminution du metabolisme. De ce fait, le Msum correspond au mćtabolisme maximal d’un individu exposć au froid (Dawson & Smith, 1986; Marsh & Dawson, 1989). Le Msum est mesure en conditions expćrimentales et est gćnćralement atteint k des tempćratures plus froides que celle rencontrees en naturę. Cependant, parce que le Msum est corrćlć a la tolćrancę des individus au froid (Swanson, 1990a; Swanson, 2001; Swanson & Liknes, 2006), c*est un indice de la capacitć thermogćnique couramment utilisć dans les ćtudes sur la thermorćgulation (McKechnie & Swanson, 2010; Swanson, 2010; Swanson et al, 2012).
1.5 L’acclimatation hivernale chez les endothermes de petite taille: connaissances actuelles et objectifs de la thćse
L’accIimatation hivemale chez les endothermes de petite taille est gćnćralement caractćrisóe, relativement k 1’ćtć, par un accroissement de la taille des organes (Liu & Li, 2006; Zheng et al., 2008), par une augmentation du mćtabolisme de base et de la capacitć thermogćnique (Cooper & Swanson, 1994; Swanson & Vćzina, 2015; Zhao et al., 2010) ainsi que par une hausse de l’activitć des hormones et des enzymes mises en jeu dans le catabolisme des lipides, des glucides et des protćines (Dawson et al., 1992; Liknes & Swanson, 201 la). Ainsi, pour affronter les tempćratures hivemales, ces animaux ajustent leur physiologie (e.g. activitć enzymatique) (Liknes & Swanson, 201 la) et leur morphologie (e.g. taille des organes) (Liknes & Swanson, 201 lb).
Bień que 1’acclimatation hivemale soit etudiće depuis les annees 50 (Scholander et al., 1950a), notre comprehension de ce phćnomćne est encore a developper. En effet, nos connaissances actuelles se limitent surtout aux ajustements saisonniers et nous n’avons que peu d’informations sur la capacitć des endothermes a ajuster leur physiologie sur une courte pćriode de temps. Pour approfondir nos connaissances sur la capacitć des endothermes de petite taille a ajuster leur physiologie et leur morphologie aux variations de conditions