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PROBLŻMES D *1 MMUNOLOG1E
Ce furent les £tudes approfondies qu’il fit sur Timmunitó cholćrique? qui amen&rent Pfeiffer (1895 a) a recommander Pemploi d’une methode serologiąue pour le diagnostic diffćrentiel de V. cholerne. 11 dćcrivit alors une techniąue de cette ćpreuve qui est desormais connue sous le nom de recherche du «phenom£ne de Pfeiffer
«J’utilise habituellement uti serum choleriąue dont le titreNJ n’est pas inf-órieur k 0,001, et dont je prends pour chaque epreuve 0,01, $oit 10 fois la dose minimum active. On mćlange unc ansę dc la culture a eprouvcr a 1 ml de bouillon contcnant la dose dc serum $us-indiquee, et on injecte le tout dans le peritoine de jeunes cobayes de 200-300 g... La seringue utilisee a cet effet est munie dłune aiguille emoussee. Le derme resistant est coupe aux ciseaux et l’extremite Emoussee de Paiguille penetre ainsi tres aisementdans la cavite peritoneale. Aprfcs 20 minutes, je retire, a Taide de pipettes capillaires en verre, de petites gouttcs du contenu pćritoneal pour lcs examiner en gouttes pendantes et en preparat!ons colorćes. Si, au bout de ce temps, de nombreux vibrions intacts et mobiles se trouvent dans la cavitć póritoneale, la rćaction est negative et il ne s*agit pas de vibrions chol£riques. Si, au contraire, on constate apres 20 minutes que les bacilles de Texsudat sont transformes en granules, et qu*on ne notę que tr£s peu de vibrions immobiles, deux possibilitćs sont a envi$ager: 1) la culture ćprouv£e est depourvue de pouvoir pathog^ne et, de ce fait, est rapidement detruite chez les animau* normaux, ou 2) il s'agit de vibrions choleriąues authentiques qui sont lyses par les substances bactericides (reaction posi-tive). i) [Trąd.]
Pour repondre a cette question on utilisait un cobaye temoin qui recevait dans le peritoine une ansę de la culture h, ćprouver ■+ 0,01 ml de sćrum normal dans 1 ml de bouillon, Si des gouttelettes de ce melange, retirees du peritoine apres 20 minutes, mettaicnt en evidence des microbes vivants> le diagnostic de cholćra ćtait confirme. Si, au contraire, lcs microbes disparaissaient dans Pex$udat de 1’animal temoin, lc rćsultat du test etait douteux, puisque des vibrions choleriques avirulents pouvaient etre attaąues par le serum normal aussi bien que des vibrions pseudo-choleriąues, Dans ce cas, Pfeiffer recommandait d’eprouver le pouvoir antigćne de cette culture par immunisation de cobayes, et il declarait qu’il avait pu ainsi confirmer, indirectement, la naturę reelle d’une vieille souche avirulente de V. cholerae provenant de Calcutta. Pfeiffer admettait donc que les resultats de son test etaient d^autant plus surs que la virulence des cultures soumises A Pexamen etait plus haute, mais il ajoutait que « en regle generale, il est absolument impossible de ne pas aboutir a un resultat dćcisif Selon lui on ne devait recourir a Tepreuve sus-indiquee qu*en cas de souches au comportement atypiąue provenant de selles ou des eaux, tandis que les methodes adoptees