PROBLĆMES D’lMMUNOLOGIE 323
vaccination. Russel (1935) a bien dćcrit cette situation lorsqu*il a dćclarć que
«La Commissiondu Cholera de P« Office i ntemational* ar&emment exprim6& nouyeau Popinion que ‘si la vaecinałion par une seule injection est dłune certaine valeur et peut etre employće dans des circonstances oii elle est la seule methode praticable, la yaceination par deux injections reste la methode de choix\ Cependant dans les pays comme Plnde, ou le nombre des injections a pratiquer d^rgence se chiffre par de nombreux milliers, il est g£n6ralement impossible de donner plus d’une seule injection, et la pratique courante est d’adm[nistrer une dose unique de I cc.» [Trąd.]
II est clair que, pour obtenir les meilleurs resultats possibles avec le systłme de vaccination par dose unique — qui a ete adopte pour des cam-pagnes de grandę ćtendue, non seulement dans PInde, mais aussi dans d’au-tres pays, par exemple en Chine — il est essentiel d’utili$er un vaccin de normę elevee, de manierę a eviter Padministration dc doses trop faibles — pratiąue k laąuelle on n’a malheureusement que trop recours — ou a pallier les inconvenient$ dc Pinjection de quantites supćricurcs k l ml Ces desiderata ont ete rćalises, d*unc maniere satisfaisante, dans llndc ou Pon a adoptć unc normę de 8 milliards dc V. cholerae par ml. Cependant, dans d’autres pays, on a utilise des vaccins de moindre teneur, par exemple en Chine oii Fon administre regulićrement des quantites de 1 ml, soit une seule dose contenant seulement 2 milliards de germes par ml. C*est seulement apr£s que Dzen Yu (1936) eurent dćmontre Pinsuffisance de cette mćthode, par des experiences etendues sur des cobayes, que des conseils plus judicieux furent ćcoutós. Robertson & Pollitzer (1939), travaillant sous les auspices de la Socićte des Nations, purent introduire alors un vaccin contenant 6 milliards de vibrions par ml — normę largement adoptće par la suitę en Chine. Toutefois, bien que Padministration d^une seule dose de ce vaccin air donnę des rćsultats satisfaisants, Fauteur de ces lignes dćsire souligner, une fois de plus, que ce modę de vaccination cholerique fut adopte plutót par necessite, et qu'il doit ceder la place, quand faire se peut, k Padminis-tration de deux doses de vaccin.
6) QuaUtśs de consermtion. Comme de nombreuses observations Pont confirme — par exemple les ćtudes speciales de Ungermann (1917) — les vaccin$ tućs, et tout particulidrement les vaccins choleriąues, subissent bien-tdt un processus graduel de dćsintegration des cellules bacteriennes.
Ainsi que Lange (1922) l’a soutenu, ce processus, quoique souvent dśsigne comme une autolyse, est en realttć un processus de cytolyse, il diflere donc fondamentalement de Tautolyse sensu strteto, qui serait due, selon Lange, a une dścomposition des prot&nes bacteriennes sous Taction des ferments qui, lors de la sterilisation du yaccin, ont rćsistó a un chauffage modćrć ct a Paddition ulterieure de 0,5 % dc phenol, et pcuvcnt, par suitę, produire une rćduction progressive et considerable des proprtótes antig£nique$ des vaccins. Puisqułon ne peut conseiller de detruire ces ferments par 1’application de tern-pćratures plus elevees, Lange a recommandś dłemployer le formol pour tuer les microbes tout en detruisant les ferments. II supposait, evidemment, que Fautolyse sensu stricto se produisait frćquemment dans les vaccin$ cholćriques sterilises par d’autres mćthodes, mais ceci n’est pas confirme par les experience$ d’autres chercheurs que nous citerons plus lotn.