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YICTOR PAPACOSTEA
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fiiócle n’en donnent non plus aucune indication, bien qu’a cette śpoąue les chroniąues de cour, de familie et de parti se trouvent en abondance 37. Les Cantaeuz6n.es eux-memes ont leur cbroniąueur — Stoica Ludescu — qui ne dit mot sur la fondation de 1’Ecole princi6re sous §erban Cantacu-zino. II eiiste aussi des śtrangers qul ont vócu en Yalachie & cette ^poque, quelques-uns a la cour meme, et qui, tels Del Monte38 ou Del Chiaro 39 par exemple, nous ont laissó des chroniques ou des ouvrages volumineux, avec des deseriptions de la Yalachie et de ses institutions, mais aucun d’eux ne mentionne sous le rfegne de §erban Cantaeuzino ■cet acte culturel de grandę importance 40. Un śclaircissement k ce sujet est donc nócessaire: tache que nous nous sommes assignśe dans cette •ćtude.
3. Origines de Verreur: les ouwages de Dimitrie Cantemir et de Mihai Cantaeuzino. Le point de dśpart de tout cet óchafaudage datant la fondation de l’« Acadómie » princi6re de Sf. Sava — donc les dóbuts de notre enseignement supśrieur — du temps de $erban Cantaeuzino .zino, Constantin Brincoveanu, $tefan Cantaeuzino, Constantm, Antioh et Dimitne Cantemir, Gheorghe et Constantin Duca, Mihail et Ana Racovi(a, etc.; des patriarches et professeurs grees renommćs de l’ćpoque, comme Iacobos et Dyomsios de Constantinople, Parthemos et Ghera--simos d,Alexandrie, Dositheos de Jćrusalem, Joannis Karyophillos, le grand chartofilax, Ale-xandros Mavrocordatos rExaporite, Ghermanos Lokros d’Etolie, metropolitę de Nysse, Eu-gemos Ioanulios d’Etolie, Iacobos Pilarmos et Ioannis Commenos, premiers mćdecins de la <iour valaque, etc ). Ni dans cette riche correspondance — peu ćtudiee jusqu’& prćsent — nous n’avons nen trouvć pour fonder rhypothfcse selon laąuelle ęerban Cantaeuzino serait le fondateur de Acadćmie* grecąue ou d’une autre ćcole, marne plus modeste Au contraire, on trouve Ii des documents qui prouvent, comme nous le verrons plus loin, le manque de professeurs grees dans le pays i r£poque de $erban Cantaeuzino. Chez nous, ces documents ont utilisć$ partiellement, d’abord par D. Russo dans Din corespondenfa doamnei Ana Racouifó, Bucarest, 1911 et dans Studu istorice greco-romdne, vol. I et II (pp. 183, 187, 191, 413, 414, 455, 456), puis par Cl Tsourkas, op. cit, pp 50 et 116. Ces derniers temps, on notę une recherche dćtaillće, particulifcrement prćcieuse mais bmitće i la biographie de Ioannis Karyophillos, par P. $. Nas-turel, op cit
87 II est vrai que, en gćnćral, nos chromques ne donnent pas d^nformations culturelles. M&me les chromqueurs les plus cultiv6s ne montrent aucun mtćrfct dans leurs ćents pour Tacti-Yit6 culturelle des prmces Miron Costin ne fait aucune mention de TAcadórnie fondće par Vasile Łupu aux Trois-Hi6rarques, ni Radu Popescu ou Radu Greceanu au sujet de TEcole prmci&re •de Sf Sava Des cas comme celui de Neculce, qui nous donnę des informations pour l’activitć ■de Constantm Mavrocordat dans le secteur de Tenseignement et d’Axmte Uncarul, qui s’occupe de l'activitć de Nicolae Mavrocordat dans le domaine des ecoles, sont rares dans notre historio-graphie ancienne.
3t Pour Del Monte, v. A. Trebomu Laurian et N. Bilcescu, Magazin Istoric pentru Dacia, rapport histonque sur l’ćtat de la Yalachie 1679 — 1688 (tr£s utile, surtout pour les institutions), pp 33 — 71, cf. aussi N. Iorga, Istoria romdnilor pnn cólótori, Bucarest, 1928, vol. II, IIe 6d pp. 28—33.
81 Anton Mana del Chiaro, Istoria delle modernę rwoluziom delta Valachia, Yemse, 1718; rećditće par N. Iorga i Bucarest, 1914. Tiaduite en roumain par Cns Cnstian, Reoolufule Jdru Romdncęti, Jassy, 1939.
40 Del Chiaro, op. cit., ćd. N. Iorga, p. 140, contient quelques lignes au sujet de la genć-rositó de ęerban Cantaeuzino envers quelques professeurs grees vivant i cette 6poque en Yalachie, Dans le texte de cette ćtude nous discutons la valeur de Tinformation transmise par 1’ćcri-*vam florcntm.