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grecque a trois professeurs, correspondant a trois catćgories de salaircs, qui fonctionnect au monastere Sf. Sava; 1’ścole slavonne, installee a 1’śglise Saint-Georges, a deux professeurs reprćsentant ici aussi deux degrós professionnels et de salaires 53.
Celui qui contresigne en 1763, a cótś du prince, cette ordonnance concernant les ócoles est Mihai Cantacuzino lui-meme, en qualitó de grand logothete, assurSment le redacteur meme de Vacte. Dans l’ouvrage ćdite par les fróres Tunusli, le «ban» Cantacuzino ne fait donc que paraphraser, en la rśsumant parfois, 1’ordonnance rćdigee par lui-meme en 1763, avec la modification suivante: dans 1’śtude parue a Yienne, au paragraphe rśservś a 1’ścole grecque, le ban a ćliminć la formule de la fondation collectire employśe dans 1’ordonnance «... les pieux princes qui nous ont prócśdśs, qui ont gouvernś les affaires du tr£s illustre tróne de ce pays, ont fondś deux ćcoles, l’une grecque, l’autre slavonne...» — et a intro-duit les paroles par lesquelles il attribue la fondation exclusivement a son aieul^erban Cantacuzino. Le «ban» Mrhai a-t-il eu une base documen-taire pour faire cette modification ? A-t-il eu en mains 1’acte de fondation de l’ścole, cet acte dont la perte est dśplorśe par nos historiens d’au-jourd’hui ? S’il l’avait eu, il 1’aurait certainement reproduit, d’apres sa mśthode habituelle, ne fut-ce qu’en rćsumó, sinon dans VHistoire de la ValacMe, du moins dans la Genealogie. Et si, yraiment, il a existó un acte de fondation de §erban Cantacuzino, pourquoi le grand logothete n’a-t-il pas mentionnć dans 1’introduction de l’ordonnance de fśyrier 1763, comme il eut śtś naturel, le nom de §erban Cantacuzino en tant que premier f ondateur de 1’Ecole ? II rappelle bien le nom du prince Cons-tantin Mayrocordat 54, pour le seul fait d’avoir assurś 1’entretien de 1’ócole par les reyenus du monastere de Glavacioc; or le mśrite d’avoir fondś 1’śeole ne saurait etre moindre que celui de lui en avoir modifiś & un moment donnś le statut financier. La vśritś est que Mihai Cantacuzino n’a pas possśdć un tel acte. Si, dans 1’ordonnance de 1763, il avait men-tionnó §erban Cantacuzino comme premier fondateur de l’Ecole prin-ciere de Sf. Sava, il aurait commis un faux. Ce qu’il ćtait librę de faire
53 V. A. Urechea, Islona ęcoalłlor de la 1800—1864, vol. IV, pp. 46—47, reproduit Facte en entier.
64 Nous lisons aussi dans Facte 6mis par ętefan Racovi^ti le 10 jum 1765 : t En informant le prince Constantm Mavrocordat par un avis... il Fa confirmć aussi par son ordonnance, qui fut confirmće plus tard aussi par feu mon frfcre, le prince Constantin Mihai Racovi^a # D’autres princes ont rćitćrć la confirmation de Constantin Mavrocordat En tout cas, elle fut mamtenue jusqu’au XIXesifccle. Dans un catalogue chronologique des monasteres dc Valachie, dressć par le «protosmghel » Naum Rlmniceanu en 1837 et publić par Constantin Erbiceanu dans Bistnca ortodox&, an XITI (1889), pp. 281—287, au paragraphe du monastere de Glavacioc il est dit au sujet de ses revenus : « .. .et maintenant, d’aprfcs les dćcisions, on lui prend le revenu pour les 6 co les *.