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ment indulgente qu’il lui a faite dans Istoria romanilor prin cdlatori100.
Nous nous bornerons h quelques exemples pris du texte original de 1’ancien secrótaire princiei*. Ainsi, Del Chiaro, se risquant a faire 1 Etymologie du mot «valah », eroit qu’il yiendrait de Valachia, la filie de lEmpereur Dioclćtien 101. Pour notre histoire mśdiśvale — quoique l’au-teur soit restó sept ans en Yalachie et qu’il affirme avoir consultó des chroni ques et des documents — c’est la lettre de Bocignoli102 qu’il ci te-, im mślange confus de faits et de legendes dont on ne peut dśtacher une seule idśe valable: L’oeuvre de Del Chiaro abonde en anachronismes, ineiactitudes et confusions. Des faits on conjonctures ' concernant un prince sont attribuśs a un autre et meme des ćvćnements de 1’histoire moldave sont situśs dans celle de la Valachie. U place ainsi le prince moldave Gaspar Gra|;iani en Valachie et sEtonne de ne pas l’avoir trouvó dans les chroniques valaques 103. CEst d’un anachronisme de cegenre qu’il s’agit justement, ainsi que nous le verrons, dans le passage de Del Chiaro concernant les professeurs grecs, citó par Xenopol.
De ces observations sommaires Bur lEeuvre historique de Del Chiaro, il ressort le peu de fondement de ses informations et 1’obligation pour le chercheur d’utiliser avec beaucoup de prudence ses affirmations.
Nous devons nous arreter quelque peu sur le passage citó, en le repro-duisant en italien, car il a śtó modifió par Xenopol. Yoici le texte de Del Chiaro d’aprós lEdition imprintóe k Florence en 1718 :
« Mecenate co’virtuosi e fautore delle belle lettere. Assegnó stipendi onoreyoli per i maestri di lingua greca, d’auali eran i figliuoli de’nobili ammaestrati nella grammatica, retorica e filosofia 104 ».
En le comparant a la traduction de Xenopol, on constate qUe dans le texte de l’ancien secrótaire princier il n’est pas question d’un seul pro-fesseur grec (comme le traduit Xenopol), mais de plusieurs, qui recevaient des « stipendi o du prince. Or il est certain que Xenopol connaissait suffi-samment 1’italien pour en donner une traduction exacte. Le changement du pluriel en singulier nEst donc pas involontaire. Dans quel but l’a-t-il fait ? En lisant le texte origmal de l’ancien secrótaire princier, on pourrait croire qu’il y avait en Valachie, sous le rógne de §erban Cantacuzino, plusieurs professeurs grecs ayant fait des ótudes classiques et capables dEnseigner les disciplines philosophiques, la rhśtorique, etc.
En róalitó, telle nEtait pas la situation et Xenopol le savait trós bien. Beaucoup de membres du clergó grec, sćCulier ou rśgulier, dont
100 N. Iorga, Istoria romdniior prin c&l&lori, vol. II, pp. 54-^57, Bucarest, 192L
101 Del Chiaro, op. cit, p. 20.
102 Ibidem, pp. 113 — 118
los « Per ąuanta diligenza io abbi usato, non mi fc stato possibile ii ntrovar ^'raaposcritti -yalachi menzione alcuna di ąuesto pnncipe Graziano * (p. 122).
104 Ibidem, p. 134.