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que la revendication pour la jeunesse d’aller etudier h 1’etranger. «Qne Ies indigenes soient libres d’aller dans d’autres pays pour y faire leurs śtudes, comme par le passś, quand ils n’śtaient pas limitćs h leur seul pays fr60. Lui-meme est fondateur d’ócole a Bucarest61.
Parallelement & cette action d’interet public, il ne nśglige pas les grandes ambitions de familie qu’il a hśritćes, laissant constamment entre-voir une psychologie tourmentóe de dynastę. C’est pourquoi il a ócrit la GSnealogie des Cantacuzenes dans laquelle, a cótó de nombreux faits intśressants et bien documentćs, on trouve — pour la partie ancienne surtout — tant d’affirmations fantastiques.
Mais il y a encore un fait dont il faut tenir compte. Mihai Cantaeu-zino ne pouvait rester indiffśrent a l’ascension de tant de « dynasties » nćo-byzantines — celles surtout des Mavrocordato et des Ypsilantis. Aprós la signature de la paix de Koutchouk-Kainardji, le ban a pu voir le remarquable esprit d’organisation d’Alexandru Ipsilanti dans le sec-teur de 1’enseignement. La constitution, le 10 dścembre, d’un « Oonseil public »62 ayant h sa tete les ecrivains et les sayants de l’ćpoque en vue de la construction d’un local spćcial pour l’« Acadćmie » grecque et, au bout d’un an, la cćlebre ordonnance 63 par laquelle Bucarest ćtait dotś d’une vraie universitó, ont beaucoup rehausse le prestige d’Ipsilanti. L’un des sayants de l’ópoque, Manassis Illiades, ancien eleve et profes-seur de 1’ścole de Sf. Sava, a yivement exprimć l’enthousiasme avec lequel les contemporains ont accueilli la reforme du nouveau prince.
«Tel śtant 1’ćtat des choses, nous n’avons plus rien h enyier aux c^lebres ^coles d’Europe, ni a regretter 1’ancienne Athenes benie, car Bucarest prendra sa place comme arene de la culture et le vrai foyer de la science »64. Evidemment les paroles de Manassis Illiadis nous parais-sent aujourd’hui exagór^es, mais ii ne faut pas oublier qu’il s’agit la d’un style encomiaste et que l’enseignement grec de Tempire ottoman passait a cette ćpoque par une crise terriblement grave. En tout cas,
i0 Ibidem, p 539
#1 Le <ban» Mihai Cantacuzino s'est beaucoup occupć de renseignemcnt. En 1768 —1769, en faisant construire Teglise des Quarante Saints Martyrs, il a pose aussi les bases de Tecole rou-maine affćrente. La guerre russo-turque en a interrompu les travaux L'acte de septenibre 1775 dit «... et qu'on y fasse une ecole de 12 enfants pour Tenseignement roumain, ayant un profes-seur ». Le < ban » a dedie Teglise et Tecole i rćvech6 de Rimnic Sur ce terrain, qu'on appelait «le jaidin de l*Ev6ch6 », on a construit plus tard TAthenee. Cf G. M Ionescu, Generalul maior al Rusici, Mihcul Cantacuzino, Bucarest, 1905, pp 29 — 30 et 34 — 35 L’acte se trouve aux Archives de TEtat-Buc., Episcopia Rimnicului, IX/7
#a V. A. Urechea, op. ciL, vol IV, p 66 i3 Ibidem, pp. 66 — 72.
•4 Manassis Iliadis, Oratio paneyyrica ad Hypselantem serenissimum ducem toiius Va/a-cluae, Lipsca, 1781, p. 81 — 82.