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wie der dia maere beid uzen unde innen mit worten und mit sinnen durchverwet und durchzieret,
est un echo des expressions employees dans la poetique: «Intus et extra colorare; pingere; figurae yerborum et sententiarum« (Matthieu de Yendóme, Ars Yersificatoria II 9; Geoffroi de Vin-sauf, Poetria Nova 737, 1881; Evrard rAllemand, Laborintus 523). Les paroles de Hartmann definies par les mots: »luter« »reine« »cristallin«, sont des equivalents des termes latins »aperte« et »dillucide«. Si Gottfried reproche a Wolfram von Eschenbach de se seryir d’expressions obscures et bizarres, nous devons aper-cevoir dans cette objection une critique sTnspirant de la regle fondamentale de la poetique, qui recommande d’employer des termes »usitata« et »propria«, au lieu d’avoir recours a des mots »vulgaria, obsoleta, aliena gentilia, obscura«, comme le fait Wolfram (Chir. Eortunatianus, 3—4, ed. Halm.). Le mot »bluomen« correspond a » flores «, respectivement a »colores«, autrement dit, tout simplement aux figures de rhetorique. II se pourrait que 1’epithete »vindaere wilder maere« (4665) donnee a Wolfram, fut un echo de la definition de la tourbe des poetes, connue sous le nom de »cantatores francigenarum«. DJautre part, si en parlant de Wolfram que Grottfried rangę dans la categorie des poetes fraudeurs, celui-ci dit (4672):
die bernt uns mit dem stocke schate niht mit dem gruenen meienblate,
on trouve un equivalent de ces paroles dans celles du prologue de Matthieu de Yendóme v. 7: »versus... qui trunco non fron-dibus afficit umbram«. »Verwaere« ou les poetes epiques, ont la tache de »pingere« »coloribus et floribus«. Le prologue de Tristan permet egalement de reconnaitre la forte influence oxercee par la rhetorique; ainsi hauditeur doit etre »benevolus« »attentus« et »docilis«. Les termes: »causa efficiens« et »causa finalis« dans le prologue, puis les frequentes sentences qu’on y trouve, confor-mement aux indications de TArs vers. I 16 et de la Poetr. nov. 126, temoignent egalement de Tinfluence de la poetique.
Parmi les nombreux moyens seryant a amplifier un poeme (amplificatio), on voit la description (descriptio, Poetr. nov. 554, Locumentum II, 2. 2, 3 etc.) occuper une large place. La plupart