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Annexes
Certains membres de la sous-commission ont trouvć que la distinction entre une premierę partie chronologiąue et une seconde partie thćmatiąue ćtait trćs dćlicate i manier. On ne pouvait ćviter les rćpćtitions dans un travail ou les chapitres ćtaient ćcrits par des auteurs diffćrents, k moins que des indications prćcises ne soient donnćes sur les limites et 1’orientation de chaque chapitre. Le directeur de volume pourrait mćme ćtre confrontć & un effort de coordination considćrable, voire insur-montable.
Par ailleurs, la prćsentation, qui relćguait les facteurs dćterminants de l’ćvolution dans la seconde partie, aprćs 1’analyse de l’ćvolution vers 1’indćpendance, renversait 1’ordre habituel d’une bonne mćthodologie.
On a notć qu’il n’y avait pas toujours de ligne directrice ou de chronologie rćelle reliant les ćlćments constitutifs des sections et des chapitres.
Le plan a ćtć vivement critiquć. D’aucuns ont notć, en prenant des sections et des chapitres entiers en exemple, que la premićre partie, ou la chronologie devrait etre assez rigoureuse, consistait presque partout en un catalogue de faits et de thćmes plus qu’une histoire prenant en considćration une matićre comp!exe et imbriquće. A peu prćs tous les chapitres de la section I et surtout ceux de la section II ont fait 1’objet de cette critiąue.
Sur la perspectire
La majoritć du comitć, pour ne pas dire sa totalitć, a repris i ce sujet les critiques formulćes en sćance plćnićre quant k 1’orientation du plan.
La pespective adoptće a ćtć jugće « ćlitiste », voire « capitaliste », et sans lien avec le vćcu des peuples, pour citer le professeur Asiwaju, qui a estimć qu’elle faussait la lecture d’une histoire rćelle faite par les masses. Ce reproche a ćtć amplifić par tous les autres participants, qui ont reprochć k la dćmarche proposće par le plan son « positivisme » excessif, son caractćre « dćveloppementaliste », en particulier dans la deuxićme partie, axće sur des thćmes essentiellement peręus dans une perspective « modemisationnelle » et « normative », si l’on peut dire. L’un des participants lui a reprochć de toumer le dos k une explication matćrialiste, de ne pas permettre un exposć comprćhensif de l’ćvolution historique, de ne pas situer les phćnomćnes de dćpendance et d’exploitation ou l’impćrialisme dans leur contexte. D’autres membres ont soulignć que la perspective risąuait d’apparaitre anachronique avant mćme la parution d’une ceuvre qui devait ćtre un outil de rćfćrence et qui s’intitulait « L’Afrique & l’ćre de la libćration ».
II a ćtć ćgalement soulignć que le sens mćme de la lutte des peuples africains et la dynamique qu’ils ont dćclenchće, dans un processus encore inachevć de reconqućte de leurs libertćs, de leur identitć, de leurs espaces d’ćquilibre politique, ćconomique, culturel ou technologique, imposait une orientation plus originale et spćcifique. Dans 1’ensemble, 1’idćologie du plan a ćtć vigoureusement misę en cause.
Sur le fond
II y a eu accord, avec des nuances, pour faire du yolume VIII 1'histoire d’une pćriode cruciale qui, sur une quarantaine d’annćes, confronte tous les problćmes d’avenir