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chambre quel<]iic rcligieux proscrit qu’il $avait ćtre dĆYOUĆ au poignard ; la Familie Dominicaine n’a point oulilić, uprds vingt ans. que ce fut lui qui ofTrit un asile et son propre lit au successcur dc saint Domi-nique. Mais c’ćtait la du repos, et par-dessus tout il lui rćpugnait d’accepter le repos imposć de main d’homtne. 11 se disait : 11 y a li une armóc de chr£-tiens qui accomplissent la plus grandę ceuvre de cc temps-ci ; tous vont sc souvenir de leur baptćme ; .beaucoup tomberont sur cette terre d’oii leur est venue la foi de Clovis ; ce sont les continuateurs des croisćs, et ils nont pas de prdtre. Allons, je scrai leur saint Bernard et leur Picrre I/Hermite. II Youlait trop bien pour ne pas trouver bientót le moyen d’agir.

> La nócessite de se procurer des vivres forcait les assiegćs d’ouvrir chaque malin les portes a des vigne-rons de la campagne romaine. Pressć par notre ami dont 1'ceil pćnetrant savait disccrner partout les coeurs honnetcs, un de ces homnics consent a lui vendre son cheval, sa charrette et tout son costume. Une heurc apris, enveloppant sa soutanc, son breviairc, son crucifix, dans la botle de foin invariablement fixćc au brancard, 1’intrćpidc missionnaire, deboul sur le de-vant de son vćhicule, suivait au galop de son cheval la plus frćquentće des rues de Konie, et franchissait, protegć par sa fićre attitude et par son angc gardien, la porte du Peuple. Cćtait tournćr lc dos au camp des Franęais ćtabli i une certaine distance de la mu-raille opposee. Arrivć au bord du Tibre, il tourne brusquement a droite ; conimence i dćcrire par les chemins les plus ecartes un grand cercie autour de la ville ; jettc en un lieu couvert sa petite Yoiture dans un fosse ; traversc i cheval les vignes, les immenses paturages, le fleuve enlin aux environs de Saint-faul ; et s’arretc ou plutót se fait arrćter aux avant-postes de notre arinee. On le conduit, sur sa demandc, au quartier gćnóral ; il se iiomme, il se rćclame d’un de

Uuimper ćt Lfeóń

ses parents, ofTicier supćrieur du gćnie, qui le prś-sente au gćnćral en chcf. On accucillit avec une joie toute franęaise et toute chrćtienne 1’aumónier volon-tairc et improvisć. Et pourtant, ces nobles coeurs ne pouvaient que presscntir cc qu’ils allaient trouver en lui de richeśses ; ils nc savaient pas encorc quelle fraternitć de courage et d’abnegation ils constateraient bientdt entre leurs &mes de soidats et son imc de pretre.

» Ce qu’il fut li, demande/.-lc au marćchal Yaillant, au marćchal Niel (1), qui, j’en suis sur, le plcurent aujourd’hui co mmc on plcure un flis et un frere. Pendant six semaines, sous les ardcurs d’un solcil d’Afrique, manquunt de tout, se rcposant, quand il consentait a se reposer, dans' une inasure quc j’ai vue, sur un peu de paille dont il usail alternativcmcnt avcc une de nos illustrations militaires, il atteignit par Pactivitć de son devoucmcnt les dernićrcs limites humaines du possible. Les autres avaient leur tour de tranchee ; son tour a lui c’etait toujours, car il cflt voulu que pas un de ses chers soidats ne tombit sans voir aussitót la main du prdtre s’elever sur sa tete, les bras du prćtre s’ouvrir pour Pembrasser. Dieu seul sait combien de fois le sang de ceux qu’iin l>oulet venait frapper jaillit sur sa poitrine. Cc quc je sais, moi, c'est qu*aprts la campagne, il nous disait, en bćnissant Dieu, les nonis de ceux qu’il avait absous, consoles, assistes a leur dernierc heurc, et linissait par ces mots : Et tant d’autres que je nc connaltrai qu’au Ciel » ! Ce que je sais, ccst que l’un de ces hom-mes, qui sont hien, quoi qu’on dise, dc la mtme race que Bayard, frappć dans la tranchee, le priait d*ou-vrir son habit et d’en*retircr une grandę croix dc fer qui ne le quittait jamais. « Elle ćtait la pour me ser-

(1) Pendant qu'on imprimnit ces ligncs. )e marćchnl Niel, deuz fois le defenscur dc Konie, rcndail chrelienncincnt i Dieu son aiuc cbreliennc.



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