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Archives diocósaines


A la fin dc 1’annee 1C48, Mgr Cupif ful transfćrć k r<vtchć de Doi. Mgr de Rieux, rćtabli en son sićge episcopal de Leon, reprit, k l'ćgafd des Ursulłnes, sa bienveillante attilude dc jadis. .

La fin de cc prćlnt, survenue le 8 Mars 1651, pro-duisit une profondc impression. 11 visitait son abbaye du Helecq. en Plouneour-Mćnez. Co mmc il nc sortait point de sa chambre pour cćlćbrer la Messe, a 1’heure fixee, on frappa plusicurs fois k sa porte; niais en vain. Pas de reponse! On ouvrit alors. L’<vftque ćtait & son bureau, la tćte appuyće dans la main, comme s’il mćditail. 1. ćtait mort! II disparaissait ainsi, brus-qucment, a l’age de soixantc-trois ans.

Les Orsulines n*eurent qu’5 se louer des procćdes de son successeur, Mgr llenri de Laval, de Bois-Dau-phin, petit-fils dTrbain de Laval, marechal de France.

Le nonibre des religieuses ct de leurs ćlóves aug-

mentait, de jour cn jour: la n^cessite se fit sentir

dagrandir les batinients. Mgr de Laval approuva les

projets dc la Mere Franęoise de Saint Gcorgcs, dite

de Saint Michel, et, lc 17 fevrier 1657, assiste des

chanoines du chapitre, il posait la premierę pierre

d’un nouvel edifice. Un religieux Carine, fr£re Pierre

de Saint Thomas, en avait dressć les plans, pour la

modique soniine de trente franes. L'cntrepreneur

fut maitre Julien Sovet.

Lorsque les travaux commencćrent, les Ursulines ne possedaient que 300 livres! D’autres cussent hesitć et reculć. Mais elłes, soutenues par leur esprit de foi, comptaicnt, pour triompher de toutes les difficuUćs, sur « leur bonne et pcq>ćtuelle Supe-ricure >, Notre-Dame du Vrai Secours. Leur espoir ne fut point trompe. La Mirę Prieurc et la Mirę Eco-nome se demand&rent, parfois, comment elles paie-raient, « sans avoir un sol k la maison >, les quatre-vingts ouvriers qu'elles employaienl quotidiennement. Loin de se deeourager, elles priaient la Sainte Vierge, et, aussitdt quelque personne charitahlc se sentait ins-pirće de prćter 011 menie d’ófTMr gracieusemcnt les ressources qui faisaient defaut.

Pour s’assurer contrę tout accidcnt, les religieuses imaginerent de reciter. chaque jour. ensemble, le Salue Hcrjina. Leur confiance en Marie ćtait bien placeo.

Un jour, conune s*achevaU la Messe, un fracas epou-yantable se fait entendre. On accourt en toule hatc: on s’aperęo»t, avcc effroi, quune ćnorme pierre de taille avait rompu les cordages et. dans sa chutc, bri-sć une echelle, puis renverse les ćehafaudages sous lesquels dix ou douze ouvriers dcmeuraient ensevelis.' On s’empresse d’enlever les decombres et l’on cons-tate, avcc une heureuse surprise, quc tous les ouvriers sont sains et saufs. Nul ne se plaint ni de fractures ni dc douleurs internes. En revanche, chacun proc lamę, a haute voix, qu’il doit la.vie ft l’intervention miracu-leusc de Notre-Dame du Vrai Secours. Ces ouvriers chrćticns reconnaissuient, spontanćment, qu’ils avaient ćtć prćserves par Ellc de tout mai, parce qu’ils rćci-taient, matin et soir, un Ave Maria devant son image eiposee continuellement k leurs regards, dans un cndroit favorablcment. choisi.

Nouvelle alerte, lorsque 1’edifice ćtait sur le point d’ćtre termine! Le feu prit a une galerie de passage couverte de chaume et faillit tout consumer. Dejd, les llummcs s’etendaient de tous cótós, malgre les efforts des babitants de Saint-Pol qui essayaient d’arrtter les progrós de 1'incondic. En prćscnce du pćril imminent, la R. M. Prieure recourut, comme d’instinct, & la Grandę Protectrice du Couvcjit et Lui promit de faire neuf Communions en son honneur, si Elle lui venait



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