spćcimens montrent un hypolophide complet, ou presque. Dans environ la moitić des cas, cet hypolophide rejoint directement le mesoconide; dans 1’autre, il rejoint 1’ectolophide entre le mćsoconide et l’hypoconide - toujours bien relies entre eux - ou bien, dans quelques cas, le cingulum postćrieur au niveau de l’hypoconulide. Cette demibre cuspide s’observe sensiblement mieux sur les Mi, le cingulum postbrieur etanl plus massif sur les M2. Environ 1/4 des M|.2 montre un dedoublement de la liaison hypoconulidc-entoconide. Le sillon lingual est profond dans la plupart des cas, et souvent appuyb par un "crochet" inteme de la crete linguale qui desccnd du mbtaconide. Ce crochet est parfois cuspide, formant alors un petit mesostylide.
Les M3, de grandę taille et relativement allongees, montrent une morphologie genbrale comparable a celles de P. russelli. La surface de P email est tres ridulee. Le bassin du trigonide n’est fermę postbrieurement que dans quelques rares cas. Malgre un retrecissement net en avant du mesoconide, 1’ectolophide est toujours complet et inclut un mesoconide fort etire transversalement. L’hypolophide est presque toujours present. Le "crochet" inteme de la crete linguale qui descend du metalophide est frbquent.
P. marandati nov. sp. de Premontre possede donc des dents jugales massives, aux cuspides larges et aux cretes bien developpbes. A ce titre, cette population s’integre parfaitement dans la continuite des tendances evolutives affichćes par P. russelli.
Wiltering Formation, Bracklesham Group (Sussex, Stul de PAngleterre):
Hooker (1996a; 148, PI. 1, fig. 8-9) dćcrit, du niveau Dummer’s Copse 5iii -correlć a la base de la biozone NP 13 -, deux dents jugales isolees qu’il attribue a Pantrogna sp. 1 tout en notant une forte ressemblance avec le P. cf. russelli de Sezanne-Broyes figurę par Hartenbcrger (1975: PI. I, fig. 9-15).
La M2 dex. M50185 (L = 1,98 mm; 1 = 1,80 mm) et la P4 dex. M50184 (L = 1,75 mm; 1 = 1,62 mm) prćsentent des morphologies tout a fait comparables aux P4 et M].2 de P. marandati nov. sp. ainsi que des mensurations incluses dans les limites de variation (proches des valeurs moyennes) de la population de Premontrć.
Discussion:
Par tous ses caracteres, P. marandati nov. sp. prolonge et developpe les tendances evolutives initides par P. russelli (v. ci-dcssus, discussion de P. russelli). On peut donc, en premiere hypothbse, considćrer que ces deux especes nc forment qu’une seule et meme lignće phyldtique, oh P. marandati nov. sp. constitue le descendant anagenetique direct de P. russelli.
DISCUSSION GENERALE SUR LE GENRE PANTROGNA
Deux especes du genre Pantrogna ont pu etre distinguees dans 1’Eocbne infóneur d’Europe occidentale: P. russelli, du niveau-repere MP 8-9 (localitó type: Avenay), et P. marandati nov. sp., du niveau-repere MP 10 (localitd type: Prćmontrć). Dans Petat actuel de nos connaissances, ces deux formes constituent une seule et meme lignee phyletiąue dont l’extension biostratigraphique, plus grandę quc celle de Spamacomys,
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