La fig. 4 recapitule les relations geometriques ("verticales" et "horizontales") genćralement admises pour les principaux facies decrits dans 1'Ypresien du Bassin Parisien; elle permet de situer les differentes formations sedimentaires fossiliferes qui nous intdressent dans ce travail en les integrant au sein de diverses dchellcs et biozonations standards.
Nous utiliserons dans ce travail les terme "spamacien" et "cuisien" dans leur acception biostratigraphique telle qu’elle tend actuellemcnt a se gdneraliser (e.g. Knox, Corfield & Dunay ddits. 1996; Steurbaut 1998; Aubry et al. 1999), et non paleomammalogique: la limile Paldocene/Eocene dtant fixee a la base de la London Clay (54,37 M.a. in Aubry 1996), formation equivalente au Cuisien - et dont la base correspond a la FAD de Tńbrachiatus digitalis, soit la limite de zonę NPlOa/b (limites D5a/b = W1AV2 des biozones & dinoflagellds) le Spamacien (sensu Dollfus 1880, i.e. dont le sommet correspond aux Sables de Sinceny et dont la base, les Argiles Plastiques, est marquće par la premiero et la plus forte des deux incursions ndgatives du 8nC reconnues śi l'dchelle mondiale; Sinha et al. 1995, Thiry et al. 1998), est entidrement paleocene, et le Cuisien est d'age eocene inferieur (= ypresien). Les deux incursions ndgatives fini-Paleocene du §I3C (Kennett & Stott 1991), ddsormais datćes aux alentours de 55,5 M.a. pour la plus ancienne et la plus forte, et 54,8 M.a. pour la suivante, sont notamment reconnues en Amdrique du Nord, a la base du Wasatch (lSre incursion dans le Wasatch 0; Gingerich 1989, Koch et al. 1992, Clyde et al. 1994) ainsi qu’en Provence, dans la partie superieure du Calcaire de Saint-Marc (lirc incursion; Cojan et al. 1998) - formation situee environ 80 m sous la localitd fossilifere de Palette (v. ci-dessous, paragraphe concemant ce gisement). Ces deux incursions coiTespondent a deux phases, intenses mais breves, de rechauffement climatique dont la cause exacte reste, a ce jour, inconnue. De fait, le "Spamacien superieur" des paleomammalogistes (gisements de Pourcy, Mutigny, Avenay; e.g. Rat 1965, Russell 1968, Russell et al. 1982) correspond au Cuisien inferieur des biostratigraphes.
Pourcy
Situde H une vingtaine de km environ au Nord d'Epernay (Marne), la faunę ypresienne de Pourcy, connue depuis le dćbut du sidclc pour son Coryphodon (Depćret 1907), git dans un sable coquillier (falun) laguno-marin tres pauvre en restes de mammiferes. Ce sable a livre deux especes de dinophycees (D.E. Russell comm. pers. in Hooker 1996b; especes non communiqudes) dont l'apparition serait fixde ^ la biozone W5, correspondant au sommet des Argiles it Lignites d'Epemay. Le niveau fossilifóre, dpais de plusieurs mśtres, est encadre par des niveaux argileux (Argiles h Lignites d'Epemay?) eux-memes directement sous-jacents a une sdrie sableuse condlee a la formation des Sables de Glennes ("Cuisien superieur") (Louis et al. 1983: 16).
Au sein d'un assemblage faunique relativement archa'ique - comprenant notamment les genres Platychoerops, Plesiadapis (Gingerich 1976), Landenodon (Hooker 1996b) et Microhyus (Louis 1960, Louis & Michaux 1962) -, assemblage contrastant quelque peu avec l’age indique par les dinophycdes, les rongeurs, ddj^ dtudids par Michaux (1968), sont rares et comprennent (les populations types sont indiquees en gras):
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