donc un hypocóne relativement mieux marque qu’a Fordones; le cingulum antćrieur et le protoconule sont tres rćduits, voire absents; le paracóne est en position nettement plus interne que le metacóne, situation deja observee, quoique dans une moindre mesure, a Fordones; le mćtaconule est bien developpć et inclus dans le mćtalophe; le cingulum postćrieur est bas et se raccorde mai au mćtacónc.
Les M1'2 ont deja ćte decrites en dćtail par Godinot (o.c.). Ellcs prćsentent une morphologie alliant un hypocóne assez volumineux et bien sćparć du protocóne par un sinus lingual profond et large; un protoconule bien formę (gćneralement mieux formę qu’a Fordones) et toujours visible dans le protolophe; un mćtaconule massif et globuleux, situć dans l’axe protocóne-mćtacóne; un cingulum antćrieur relativement couit, bien connectć au protocóne (la lćgere interruption observable a Fordones n’est ici plus visible) et un parastyle assez bien dćveloppć; un mćsostyle toujours present et relativement bien fonnć, parfois rejoint par le cingulum antćrieur; un cingulum postćrieur bas et peu developpć, se raccordant mai au metacóne. Ces caracteres sont en tous points comparables a ceux observćs sur la population type de C. hottingeri\ ils different en revanche assez nettement de ceux observćs chez S. chandoni.
La seule M3 disponible montre une morphologie peu differente de la M3 dex. figurće par Marandat (1991: PI. 4, fig. 5): 1’antćrolophe et le parastyle sont bien dćveloppćs; un petit mćtaconule ćtait present; le metacóne, peri-cingulaire, est tres reduit.
L’unique D4 est identique h la D4 sen. figurće par Marandat (1991: PI. 3, fig. 10): les deux cuspides du trigonide sont bien separees entre elles; 1’ectolophide et le cingulum postćrieur sont complets; 1’hypoconide est en position relativement exteme,
Les P4, larges et trapues, montrent un trigonide avec dćbut de diffćrenciation du protoconide - et donc bien different de celui de S. chandoni -; le mćsoconide et 1’hypoconulide sont visibles.
Les Mi.3, qui se sćparent bien de par leur formę, sont ćgalement tout a fait comparables ^ celles de la population type: le trigonide, compresse antćro-posterieurement, est assez elevć au-dessus du bassin du talonide; il est borde anterieurement par un cingulum courbe rejoignant le protoconide, et posterieurement par un bras antćrieur du protoconide nc rejoignant jamais le metaconide. Le degre de dćveloppement de 1’ectolophide est variable, mais plus frćquemment compłet qu’a Fordones; il peut aller jusqu’a inclure totalement un mćsoconide en genćral assez fort. Les trois tubercules posterieurs restent toujours bien isoles.
De par tous ces caracteres, le petit rongeur de Rians se distingue bien de S. chandoni auquel il avait ćlć initialement rapporte. Les mcmes caracteres qui le sćparent de la formę du bassin de Paris le rapprochent sans probleme de C. hottingeri, dont il pourrait constituer un terme lćgerement plus ćvolue.
Discussion:
Les deux populations decrites ci-dessus presentent de nombreux caractćres communs les unissant - caracteres deja notes par Marandat (1991: 103) comme caracterisant la population type - et, simultanement, les distinguant de tous les autres petits rongeurs (Microparamyini et Gliridae) de 1’Eocćne inferieur et moyen d’Europe
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