antero-posterieurement. II est toujours borde d'un cingulum antćrieur et d'un mćtalophide II complets et forts entre lesquels vient s'intercaler, dans la plupart des cas, une branche linguale du mćtalophide I qui peut aller jusqu'a occuper la moitie du bassin. Le mesoconide est bien marąuć et toujours separe du protoconide par un sillon profond; il est relie dans 3/4 des cas a 1'hypoconide par une liaison faible. Dans la moitie des cas environ, le cingulum postćrieur presente une formę en croissant caractćristique du genie; hypoconide et entoconide y sont peu marqućs; l'hypoconulide n’apparait pas. Dans la plupart des cas, un sillon profond separe 1'entoconide de la branche linguale dcscendant du metaconide. L'ćmail est parfois legćrement chagrine, notamment sur les M2.
Les M3 montrent un spectre de taille et de formę relativement ample - que l'on aurait parfaitement pu interpreter, sans le large echantillonnage disponible ayant peimis de caracteriser toutes les formes intermediaires, comme la preuve de l'existence d'au moins deux, voire trois taxons distincts. Dans tous les cas, ces demićres molaires prćsentent la particularitć, relativement rare chez les Paramyidae, de posseder un talonide aussi large que le trigonide. La surface de l'ćmail est chagrinee a faiblement ridulee. Le trigonide, delimite a l'avant par un anterolophide fort, est ouvert posterieurement dans 3/4 des cas, le bras antćrieur du protoconide ne rejoignant pas le metaconide. Le mćsostylide, relativement moins developpć que sur les M^, est tres souvent isole. Le cingulum postćrieur presente tous les intermediaires de formes entre "(" ct "<", le dernier type - caracteristique dc la formę appelće par Michaux (1964b, 1968) "P. ageiensis" - ćtant le plus courant. l'hypoconulide s'individualise parfois au point de rebroussement du postćrolophidc. 1'cntoconide est en position nettement plus antćrieure que 1'hypoconide; la branche linguale descendant du metaconide est tres courte. Le sillon qui sćpare ces deux structures, deja observć sur les M).2, est egalement prćsent.
Pourcy:
11 specimens dentaires isoles - soit 4 Msup (2 Ml, 1 M2, 1 M3) et 7 Mjnf (1 P4, 2 Mi_2, 2 Mj.2, 2 M3) reprćsentant 40 % des dents de rongeurs trouvees dans ce gisement -sont attribuables a Ps. teilhardi.
Les M1"2 montrent une morphologie sensiblement plus primitive qu'& Mutigny: la marge linguale est moins forte, moins ćlevee; l'hypocone s'y individualise bien et est separe du protocone par un sinus lingual net, bien que peu profond; le proto- et le mćtalophe, moins bien dćveloppćs, sont moins paralleles entre eux, le metalophe rejoignant le cingulum inteme juste en arriere du protocone mais nettement devant le sinus lingual; le mesostyle est sensiblement moins dćveloppe.
Les M3 sont morphologiquement tres proches de celles de Mutigny, dont elles ne se distinguent que par une plus petite taille.
La P4, de petite taille et de morphologie primitive, est moins caractćristique que celles de Mutigny. Le protoconide et le mesoconide y sont bien diffćrencićs; l'hypoconulide s'individualise au sein d'un cingulum postćrieur relativement peu developpć. La surface d'ćmail est fortement ridulće, ce qui n'est que rarement le cas ci Mutigny. On n'observe pas de cretc descendant du mćtaconide dans le bassin du talonide.
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