prolongement du cingulum posterieur.
La morphologie generale de cette dent s'accorde bien avec celle, caracteristiąue, des molaires supćrieures rapportees a cette espece. En particulier, la formę du bassin du talonide, limite anterieurement par le flanc postero-interne large et plan du metaconide, rćpond parfaitement au fort paracóne pyramidal caracteristiąue des dents jugales supćrieures.
Un seul spćcimen de la collection M.N.H.N.-Louis (PL-AV-404) est interprete avec reserve comme une D4 de Meldimys louisi. De taille nettement inferieure aux P4, cette premolaire de lait presente une morphologie gracile: le trigonide est reduit, ouvert postćrieurement; le protoconide est peu developpe; 1'ectolophide est complet, incotporant un mćsoconide reduit, en position relativement antćrieure; la marge exteme est importante; le cingulum postćrieur est faible; 1'hypoconulide n'est pas visible.
Les P4 ont une fonne allongće et arąuee caractćristiąue. Le trigonide - et singulierement le protoconide - est tres reduit. La crete linguale descendant du mćtaconide est marąuee et aboutit a un lćger mćsostylide. Le mesoconide est reduit mais prćsent, duąuel peut s'ćbaucher un hypolophide faible et jamais complet. Le cingulum posterieur est complet et relativement ćleve; l'hypoconulide est bien individualise.
Comme Michaux (1968: 157) le faisait deja remarąuer, les M] et M2, moiphologiąuement proches, se distinguent aisćment entre elles par le moindre degre de dćveloppement du trigonide sur les Mi. Ce caractćre, commun ii tous les rongeurs primitifs que nous avons pu observer, est particulierement net chez M. louisi - d'ou une excellente separation de ces deux catćgories dentaires par 1'Analyse Mandibulaire. Le trigonide possćde un antćrolophide complet. Le metalophide I est souvent prćsent, tant labialement que lingualement, les deux branches ne se rejoignant jamais. Le mćtalophide II peut etre complet ou simplement labial, auquel cas le bras antćrieur du protoconide s’oriente franchement vers 1'entoconide. Le mesoconide est toujours massif; il est souvent relie a l'entoconide par un hypolophide bas, et donnę parfois naissance a une courtc ćbauche de mesolophide. On observe dans la moitie des cas environ un hypolophide bas, parfois complet mais genćralement inteiTompu au centre du bassin du talonide. Le cingulum posterieur est ćleve et bien developpe, tout comme la crete linguale descendant du metaconide vers l'entoconide (v. type, ci-dessus). l'hypoconulide est presąue toujours bien individualise, tant lingualement que labialement - au contraire de chez Euromys nov. gen., 1'affaiblissement du posterolophide est mieux marquć entre l'hypoconide et l'hypoconulide qu'entre ce demier et l’entoconide. Un petit mesostylide est parfois prćsent.
Les demieres molaires montrent une surface d'email nettement plus ridulee que les Mi_2. Le trigonide est d’ordinaire tres large mais compressć antero-posterieurement. 1'anterolophide y est bien developpć; le metalophide est bien developpe, mais rarement complet, laissant alors le bassin largement ouvert vers l'arriere. Le mesoconide est identiąue ii celui des Mi_2, mais moins bien relie a 1'hypoconide. Ce demier est projete vers l'arriere - et donc en position bien posterieure par rapport a l'entoconide, caractere qui pennet de distinguer M. louisi de Pseudoparamys teilhardi, dont les M3 sont par ailleurs morphologiąuement assez semblables. Dans environ la moitić des cas, un hypolophide bas est prćsent et complet. Le cingulum posterieur est fort et relativement
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