specimen inedit provenant de Mailhac (Minervois; recoltes B. Marandat);
— la revision pro parte et 1’ćtude des Rongcurs fossiles provenant de diverses localitćs du Geiseltal (Allemagne; Haubold 1989, 1995, Haubold & Hellmund 1997), et tout particulićrement des spćcimens attribućs au genre Ailurams Rtitimeyer, 1891 -1’ćtude systćmatique de ce genre rćalisće par Wood (1976) ne prenait pas en compte les spćcimens de ce gisement;
— 1’ćtude du materiel issu de la localitć de Saint-Maximin (Gard, France) (Remy et al. 1997, Escarguel 1998a) en association avec la revision ou 1’ćtude des faunes de Rongeurs des localitćs fini-lutetiennes et bartoniennes de Bouxwiller, Egcrkingen et Lissieu (Hartenberger 1969), Chamblon (Stehlin 1902, 1903), Jaulgonnc (Louis 1996), Saint-Martin-de-Londres (Crochet et al. 1988), Cuzal (Marandat et al. 1993), Laprade (Sudre et al. 1990) et Roc de Lunel - Banc-vert (Castrais; spćcimen inćdit rćcoltć par MM. Bernard Sigć et Bernard Marandat; v. Richard 1946, Thaler 1966), certaines d’entre elles ćtant augmcntćes d’un materiel inćdit & ce jour.
La position geographiąue de ces diffćrents gisements est indiquee fig. 1.
REMARQUES PRELIMINAIRES RELATIYES AU MATERIEL ETUDIE
A l’exception de quelques rares rangees dentaires plus ou moins completes provenant des localitćs de Saint-Agnan, Premontrć et du Geiseltal, le materiel etudie est essentiellement constituć de dents jugales isolćes. L’ensemble de ces fossiles represente une base dc donnees d’environ 3550 dents dont un premier dćcompte - partiel, seules les localitćs les micux documentćes ćtant ici considćrćes - est donnć dans le tabl. 1. Le degrć extremc dc fragmentation de ce matćriel conduit a un nombre minimal d’individus (NMI, tabl. 2) d’environ 425, nombre qui sous-estime probablement de trds Ioin le nombre rćel d’individus fossilises. A ce niveau, deux constats s’imposent.
D’une part, bien que la quasi-totalitć du materiel etudie soit constituee de dents isolćes, le nombre de spćcimens dentaires (NSD) et le NMI sont trćs significativement corrćlćs entre eux (fig. 2; r2 = 0,964, d.d.l. = 45; t = 24,32***). Au sein des gammes de tailles et de niches ecologiques qui sont celles des Rongeurs, ces deux quantitćs semblent donc renvoyer a la meme "realite", du moins en termes de paleobiodiversitć. Legendre (1988, 1995) a dćja dćcrit et commentć de telles correlations & 1’occasion des monographies consacrćes aux gisements quercynois du Bretou (Eocene supćrieur, MP 16; Collectif 1988) et du Garouillas (Oligocćne, MP 25; Collectif 1995). De meme, Vianey-Liaud et al. (1995; 320-322) etaient arrivćs k un constat identique en comparant les frequences relatives des diffćrentes especes de rongeurs recoltees dans les localitćs d’origine karstique du Garouillas, de Rigal-Jouet 1 et de Belgarric 1 (Oligocene - MP 25; Quercy).
D’autre part, les diffćrentes catćgories dentaires distingućes ne sont pas representćes dans les memes proportions au sein de l’ćchantillonnage (fig. 3). Trois points meritent ici d’etre relevćs et brićvement commentćs (les pourcentages indiqućs ci-aprćs ne prennent en compte que les dents dćfinitives, ćcartant ainsi les prćmolaires
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