« Le beau est toujours bizarre, dit Baudelaire. Certes, la logiąue ne j
i m ’autorisait pas a inverser la phrase: ce ąui est bizarre n est pas \
toujours beau. >/3
Le topos romantiąue du corps hideux ąui enferme une ame pure est |renversć: Epiphane est une personne litteralement ambigue. II dćclare au debut du roman : « Quasimodo, c'est moi. »44 Donc on attend un homme pur, la victime de son physiąue rćpulsif, la victime du manąue de 1 amour ou |eventuellement un gobeur qui souffre de son « handicap. » Mais Epiphane se Imontre assez fort, il profite de sa hideur et en tait son avantage, voire son astuce. II accepte son malheur avec 1’autoironie acre.
I Arretons-nous et analysons bri£vement comment le rapport entre le
I physiąue laid et Parne innocente se presentait dans la litterature. Depuis PAntiąuite, et surtout depuis la philosophie platonicienne, jusąu au Moyen I Age chretien la beautć physiąue etait le reflet de la beaute morale, comme la | laideur celui d’un vice cache. Beau et Laid constituent ainsi les tormes sensibles du Bień et du Mai. Dans ces temps la beaute et la laideur avaient les I frontiźres bien fixees et par conseąuent la laideur etait consideree comme un | stigmate associć & la menace d’amorphie et de mai. Le romantisme, comme nous avons vu, a impose dćfmitivement un schema contraire; le mythe i romantiąue met sur sc&ne une personne difforme, mais pure. On a introduit meme la situation opposee reliee au pouvoir infernal : un corps splendide cache une ame corrompue (Le Portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde).
I « Podoba śpatnosti osciluje mezi nekolika póły: zvireci divokost s yycenenymi \ zuby; demonićno, vźdy źhnouci a pochmurne; zbloudila lidskost, hruba nebo debilni, maniacka nebo trpici halucinacemi. Śpatnost se pozna, kdyź sz nasazuje tvar krasy, kdyź ji doprovazi ośklivost, a kdyź je taźena belousi, je to\ [ klamna maska, perverzni taktika, eufemizovana verze zlomyslnosti. » Chez
f3 ibid. p. 51 14
44 Nothomb, A.: Attentat. Paris, Albin Michel 199 , P- rie animale aux dents montrćesi
45 « La figurę de Tinfamie oscille parmi plusieurs p e • _ QU ^bile, maniaque ou i
le dćmoniaaue toujours ardent et sombre ; humamt g * oasse le masque de la beautć, J ] souffi^nte des halluęinadons.J/infamie s_e reconnaitJorsqu ęue p---------------
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