1 L’intrigue des Catilinaires ćvolue autour d’un diner de deux couples : , lEmile et Juliette sont choąues par la voracitó des Bemardin, avant tout par ( i celle de Bemadette. Ses proportions ćnormes depassent meme la figurę [ humaine. La nourriture dćgoutante y est reliće & 1 animalite. Lorsąue | 1 Palamfcde est hospitalisć, Emile et Juliette s’occupent de Bemadette, c est ^ i i dire ils la nourrissent. Ils sont decontenancćs de voir comment elle lampę tout!
_comme_un chien.________ i
, . 149
« Lafaim, c est moi. »
Dans la Biographie de la faim, Amelie Nothomb prend « la faun * pour une metaphore du desir humain. L’ introduction du roman decnt la vie au Vanuatu, une ile ou personne n’a jamais faim parce qu ii y a de la noum panout. Cette suralimentation aboutit it 1’apathie, des habitants ne dowent rien faire. Au contraire, la narratrice Amelie veut dćvorer tout le monde par sa faim: «Aussi loin que remontent mes souvemrs, j ai toujours creve faim. »150 Cette faim est traitee d’une faęon explicitement symboliąue signifie vouloir, desirer, chercher, et non en demier lieu elle doit conduire a 1’amour. La petite Amelie a voire une « surfaim» de la vie mtense, une
surfaim des livres, des jeux, du chocolat et de beaucoup d autres c diffćrence de son pfere qui « est un martyr alimentaire », elle ressent une
veritable volupte en prenant le repas : la nourriture corporelle lui fai gr plaisir. Cette volupte digestive est reliće le plus souvent aux aliment comme s’il s’agissait de la rćminiscence du stade orał dans lequel suce le sein matemel. Elle vit ce plaisir aussi pendant des attaq potomanie: elle boit des litres d’eau jusqu’aux limites de sa p physique : « Je ne sais pas si la potomanie etait une maladie de P
J'y verrais plutót la sante de mon ame : n etait-ce pas la P physiologiąue de mon besoin d’absolu ? »15' Elle boit de 1 eau’ son
,w Nothomb, A.: Biographie de lafaim. Paris, Albin Michę
ibid. p. 22 1
“ljbid.p.l66_____________________
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