consiste a utiliser Ies scrviccs d'un compatriote ou d’un mauritanicn qui possćde des relations dans le pays d’origine du migrant ou du reftigie concerne, a travers lesquels des transactions peuvent etre effectućcs grace a de simples Communications tć!ćphoniques. Une autre pratique repandue parmi les ressortissants des pays limitrophes consiste a acheter a Nouakchott du materie! menager et des tćlćphoncs portables qu’ils font parvenir dans leurs pays d’originc pour y etre revendus.
2.2 - Acces a Pemploi
a) Outrc des informations circulant dc bouchc a oreille, les informations sur les possibilitćs d’embauche provienncnt principalement des reseaux dMntermćdiaircs que chaque communaute de migrants se constitue dans le secteur privć. L’existence d’un reseau de solidarite, d’une qualification professionnelle. dc Pusagc du franęais et des dialectes nationaux sont des facteurs tres favorables pour 1’acces a remploi, pour les migrants commc pour les rćfugies, comme 1’illustre le cas des refugies ivoiriens qui scmblent s’insćrer facilement sur le marche du travail dans des emplois qualifies et bicn remuneres selon les criteres locaux.
b) Le milieu de la peche demeure le plus attirant pour la population etrangere, en particulier senegalaise. Certains ressortissants de pays anglophones sont ćgalement attirćs par les metiers de la mer, en particulier les refugies Sierra Leonais et Libćricns. Les femmes migrantes, sćnegalaises et guineennes, sont tres prćsentes dans le commerce local du poisson. Les socićtes de peche proposent parfois des services en matiere de rćgularisation administrative ainsi que des conditions minima de logement acceptees par ces employćs qui parviennent ainsi & fairc des economies substantielles sur leurs salaires. Les employeurs reerutent parfois directement au Sćnćgal.
c) Dans Pextraction du minerai de fer, a Zouerate, et les travaux d?entretien de la ligne de chemin de fer qui achemine environ 12 millions dc tonnes de minerai par an au terminal mineralier de Nouadhibou, les migrants peuvent etre considerćs comme des « actcurs invisibles» de developpement. Recrutćs comme tacherons par des filialcs dc la Socićte Nationale Industriclle et Miniere (SNIM), ils travaillcnt dans la minę et sont ćgalement essaimes le long des 700 km de voie ferree. Ils sont principalement recrutćs par le biais d’associations d’etrangers basćes a Nouadhibou.
d) En reflet des besoins en main d'oeuvre qualifiec, les etablissements prives d’enseignement offrent volontiers des emplois d’enseignants aux migrants et aux rćfugies qui apportent les compćtences recherchćes. Ainsi, Ivoiriens, Sierra leonais, Palestiniens, Syriens sont frequcmment recrutćs en raison de leurs compćtences Iinguistiques en arabe, anglais et franęais. A Nouadhibou, le Lycće de formation technique et professionnelle (LFTP) un etablissement public semi autonome a une ancienne tradition dc reerutement d’enseignants ćtrangers. Dans ies annees 90, les enseignants etrangers etaient plus nombreux que Ies nationaux, rapporte 1’APEAH.
e) Le secteur informel offfe de nombrcux petits metiers dans lesquels s’inserent aisćment des migrants de diverses nationalitćs. Les petits commerces, la vcnte a Petalage sur Ies marches et dans les rucs, ainsi qu’une variete de petits metiers permettent aux nouveaux venus, encourages par leurs compatriotes deja installćs, dc subvenir partiellement a leur besoins alors qu’ils dependent encore de la solidarite de leur communaute.
f) Les diffćrentes communautes s’efforcent d’organiser Laccćs a Pemploi sur un modę corporatiste, au niveau de quartiers ou meme parfois plus largement au niveau de la ville (taxis, metiers de la construction), qui leur permet de coopter leurs compatriotes dans les secteurs de metiers qui leurs sont accessibles. Ainsi, les compćtences des sćnćgalais (en particulier les Mouridcs originaires de Saint Louis du Sćnćgal) dans les mćtiers de la peche ne sont pas contestees. Ils occupent ćgalement une place preponderante dans les mćtiers dc la construction et de la mćcanique avec les guineens et les maliens. I^ couture est souvent la spćcialite de migrants guineens. Certains d’entre eux sont devenus des maitres tailleurs et emploicnt d’autres etrangers dans leurs ateliers. Les technologies modernes : informatique, communication (telephonic mobile et Internet) attirent des techniciens originaires des pays maghrebins. Cettc ćnumeration partielle illustre la flexibilitć du marche de Pemploi et demontre ćgalement que les migrants, de par les qualifications ou le savoir faire qu’ils apportent, ne sont pas cantonnćs aux travaux penibles, peu remuneres ou peręus comme degradants par la population localc.
2.3 - Acces aux structures et services sociaux 2.3.1 - Accćs ^ Peducation
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