ment pen developpós, dans ccux ou Findustria-lisation on est A ses clóbuts ct dans les pays ćco-noiniquement avancćs. Dans chacpie cas. les rć-gimes alimentaircs out ćte efcablis et. leur cout a ćte calcnie en fonction des donrćes gćnerale-ment consonimees dans les pays en cause; ils different donc Ićgorement dun pays a F autre.
II est evident cpie dans les pays paimes, lo regime alimenfcaire le plus nutritif et le plus coutcux (C) serait tout a fait au-delft des possi-bilitćs de Fouvrier indnstriel mo3Ten, a nioins qu’il ne s’agissc d’un cćlibatairo sans personncs A charge. Menie pour les maigres repas habituel-lcnient consommes dans ces pays. le nonibre (Fkeures de tvavail necessaires dćpasse celui qui doit etre fourni dans les pays economiqucment dćvcloppes pour des repas bien meilleurs. On a pris le salaire dans Findustrie nianufacturiere A titre cFindicatcur approximatif du niveau de revenu dc la classe ouwiere, generałem en t su-perieur au revenu moyen du paysan et de Fou-vricr agricole. De plus, dans les vilics, ainsi qu’on Ta niontrć plus haut. les regimcs alimentaircs out tendance fi etre meilleurs que dans les re-gions rur aleś. II est donc possiblc que pour Felisem ble de la classe ouvrićre d’un pays, 1’image dolince par le tableau III-S soit trop iavorabio. Tant quc la production, les gains ot les revenus demcurcront a leur niveau actuel dans les pays insuffisaunnent developpćs, le regime alimeii-taire de groupcs importants de leur population sera forcćnient. insuffisant et non ćquilibrć. II ne s’ensuit pas quc seuls les regimcs alimentaircs du type C sont satisfaisants du point de vue de la nutrition, bien qu’ils puisscnt indiquer la dircc-tion dans laąuclle ćvolueraient les regimes alimeiitaires si les consonimateurs des pays pen dćveloppes avaiont des revenus plus importants.
Ce tableau peut don nor lieu & une obscrva-tion supplenientaire : alors que le cout d un reginie alinicntaire donnę variait considćrable-mcnt d un pays a l autre en fonction du niveau des prix, les couts relatifs des trois rógimes nion-traient une uniforniitó surprenante. Dans tous les pays, le rćginie B coutait cnviron un ticrs de plus que le rdgime A (de 125 A 142 pour cent) et le rćginie C plus du double du regime A (de 210 A 300 pour cent).
Les premieres sections du chapitrc conduisent a une autre conclusion iinportantc : les ćlasti-cites tres eleyees des depenses consacreos «a Fali-mentation et dc la consommation par rapport au revenu dans les groupes ou celui-ci est le plus faiblo. Aux niveaux tres bas du vevenu, il est frequent que 1’ćlasticite du revenu dćpasse
Tablf.au III-8. — Nombre d’heures de travail QUE DOIYENT FOUUNIR LES OUVRIERS IVT)USTUIELS MOYENS POUR GAGNER LE COUT (CALCULĆ D’APKi5S LES PRIX DE DKTAIL DE 1953) DE TROIS RĆGIMES ALIMENTAIRES REPRI^SENTATIFS POUR UXE PERSOXXE PENDANT UNE JOURNKE
Vnlcuf ćncrgłHlouc du ivglme (oalorlcs) |
iU-glmc a •» 100 |
Rćglme B •2 500 |
Itesrlnic C 3 000 |
Protólnes d’oi*lg:lno animnlc (trrmnmcs) |
10-12 |
15-20 |
40-15 |
Pays |
. .. Xomhrc d'hc\irctt dc trnrail ... | ||
Inde........ |
2,1 |
2,9 |
4,5 |
Japon........ |
1,8 |
2,3 |
3,S |
Italie........ |
1,1 |
1,5 |
3,2 |
Mexique....... |
0,6 |
0,8 |
1,4 |
Suedo........ |
0,4 |
0,6 |
0,9 |
Danemark...... |
0,3 |
0,4 |
0,7 |
Canada ....... |
0,2 |
0,3 |
0,5 |
Etats-Unis...... |
0,2 |
0,2 |
0,4 |
1,0 pour les aliments de protection. Eli d’autres termos, on peut prćroir qu‘une augnientation de 10 pour cent du revenu de ces groupcs aura pour consequence une augnientation de plus de
10 pour cent des faibles soiiimes actuellement consacrćcs a ces aliments. II en rćsultc quron peut prćvoir quc. dans les pays insuffisamment dćveloppćs, une liausse tres mininie du revcnu national par liabitaut on traf ner a une ameliora-tion substantielle de la nutrition ct de 1’etat sanitaire, A condition quo ce supplement de ri-cliesse soit reparti assez unifornićment parnii Fensemble dc la population et que la plus grandę partie 11’cn aille pas ó un groupe relativemcnt restreint do gens riches. II 11’en est pas nioins evidcnt que, menie du point de vuc national,
011 pomrą voir surgiv des intćrets opposes. Si Faccroissement de revenu se repartit sur un grand nonibre de personncs. une proportion plus importante pourra etre consacrće aux depenses courautes et une proportion plus faiblc aux in-vestissemcnts que si cct accroissemeiit se li-mite A un groupe plus restreint de la population. Les progres ćcononiiques A realiser pourront donc sJen trouver retardćs. Mais. en faisant Festima-tion dc la rćpartition et de Fequilibre les plus favorables dans leur situation particuliere, les gouvernements derront se souvenir qu’unc population mai nourrie n a qu'une capacite de tra-vaii et une produetivitć tres fortenicnt reduites.
Les fortes ćlasticites des depenses alimentai-res aux bas niveaux du revenu out- une autre consequencc. Dans les pays insufiisanimcnt de-veloppćs. une augnientation rclativcinent faible du revenu national peut faire preroir une expan-sion rapide de la dcmande et du niarche en ce qui concerne les denrćes plus coiitcuses, y com *
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