chercheurs tels Bruno Comcllier1 et Stephane Guimont Marceau2, qui examinent le monde cinćmatographiąue avec des sujets comme la reprćsentation des Autochtones dans les mćdias ou encore les phenomenes ćmergents tels le regroupement Wapikoni mobile cree par la cinćaste Manon Barbeau.
Ce memoire apportera le point de vue uniąue du chercheur-cinćaste, un point de vue de / 'inteńeur de notre planete cinema, qui prendra en compte des parametres propres a ceux qui pratiąuent ce metier qui est le mień depuis maintenant trente annees et qui me donnę une perspective singuliere sur notre cinćmatographie; le mćmoire et sa structure sont le fruit de mes reflexions sur les films produits sur et aussi par les Autochtones depuis les debuts du cinematographe.
Les films auxquels ce memoire s’intćresse seront presentes en trois pćriodes, selon mon hypothćse de depart. Je crois en effet que le regard des cineastes sur les Autochtones s’est modifić de trois faęons significatives depuis le film de Flaherty Nanookof the north (1922)3. Trois grands changements paradigmatiques se seraient općres, et je tenterai ici de les definir en examinant leurs naissances, leurs qualites et les points de fractures qui en marąuent les frontićres.
La premićre periode, la plus longue, couvre une cinquantaine d’annćes. C’est une periode d’ethnographie ou le cinćaste est anime par un esprit d’anthropologue, de .« missionnariat» et va a la rencontre et k la dćcouverte d’un peuple meconnu pour d’abord nous en demontrer l’existence. Le cineaste fait donc une cueillette, et demeure un observateur exterieur a 1’action, meme s’il emploie parfois des
CORNELLIER B, 2011, La chose indienne: Cinema etpolitiąues de la reprćsentation autochtone dans la colonie depeuplement libćrale, Thcse de doctorat, Montreal, Universite Concordia.
GUIMONT MARCEAU S, 2013, Le Wapikoni mobile: conąuete d'un nouveau territoire de citoyennete pour de jeunes autochtones, in ACME: An internationnal E-Journal for critical Geographies, 12(3).
Meme si le film de Flaherty est une production europćenneje 1’inclus puisqu’il est «d’ici» au sens territorial.