17 LES SARCOPHAGES ROMAINS DE DOBROUDJA 285
Couvercle a double pente pourvu de massifs acroteres d’angle. Tympans encadres ayant le champ en retrait. Au centre de chaąue fronton, une tete de mćduse. Sur les faces des acrotóres correspondant aux frontons apparait le motif de la demi-palmette associće a la feuille d’acanthe. Le meme motif apparait śgalement sur 1’acrotóre postórieur gatiche, tandis que sur son pendant la demi-palmette est associće a la feuille de lotus. Sur les faces des acroteres correspondant au cóte antś-rieur du sarcophage est reprśsente un lion tenant une patte sur une tete de taureau. Dćcor de simili-tuiles sur les pentes du couvercle. Les reliefs sont soigneusement exćcutes. Ce qui frappe, c’est la yarietć des ornements. L’analyse du dścor des acroteres atteste le travail de deux artisans. En effet, si l’on compare 1’acrotóre postćrieur de droite a celui antśrieur de gauche (fig. 27—28), on est saisi par la subordination ótroite du dścor a 1’espace architectural qu’il occupe. Qu’il s’agisse de la demi-palmette associśe a la feuille de lotus ou du lion tauroctone, les motifs sont disposćs de manierę a ópouser -exactement la formę de l’acrotóre et k remplir tout lJespace destinó au dóeor. En revanChe, sur les acroteres de la diagonale opposśe (postćrieur de droite et ańtćrieur de gauche, fig. 24—25), la conception sur la maniere de dćcorer un espace architectural s’avóre tout autre; le dćcor y obćit a ses propres lois et s’encadre librement dans 1’espace donnś; 1’artiste n’a pas craint l’ex'istenće d’espaces yącants et, libćrć de cette obligation, il a cróś des formes harmonieuses, libres et naturelles. Si l’on analyse le dćcor śui-v'ant le critere du modę d’exćcution, il est possible, ici epcore, de mettre cóte a cóte, eh'les assignant au meme artisan, le lion de gauche (fig. Ś!8) et' la tete de mśduse du fronton de droite (fig. 26), d’une part, le ,lión de droite (fig. 25) et la tete de móduse du 'fronton de gauche (fig. 29), d’autre part. Nous avons abouti a cette rópartitipn en nous basant sur la'’maniere dont sont traitós les yeux (plus róalistes pour le premier couple, plus schćmatiques pour le second) et eh comparant la criniere du lion et la chevelure de la mćduse (dans le premier couple il existe une symśtrie et un ordre ćvidents dans la disposition des móches, alors que dans le second couple celles-ci sont dósordonnśes).
Nous ne sommes pas en mesure de prćciser' si ce'sarcophage est venu avec de simples indications de dćcor, qui ont ótś complćtćes sur les lieux (hypothese qui expliquerait les diffćrences de style), ou s’il a ótś exćcute entierement en Mćsie Infórieure. Nous pensons qu’un rap-prochement est permis entre les ornements de ce couyercle de sarcophage et ceux du n° 8. On y relóve le meme motif du lion tauroctone sur l’un des acrotóres. Mais le relief est trop usś pour permettre une dćtermination prścise des ressemblances de style, qui semblent exister toutefois, k en juger par la seule partie mieux conservśe, la criniere,