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7 LES SARCOPHAGES ROMAINS DE DOBROUDJA 275

La premiśre ob}ervation qui s’impose dans 1’analyse du dścor des sarcophages est celle touchant & la disposition du dścor. Sur la cuve, celui-ci, lorsqu’il existe, est toujours placś sur le cótś antśrieur. II est du reste fort rśduit: le plus souvent, il consiste en une simple tabula ansata. Sur un seul exemplaire on trouve des gśnies funśraires soutenant un mśdaillon central; quant au grand sarcophage de Tomis (n° 1), les symboles qui s’y trouvent ne sont pas spścifiques pour l’art funśraire. Sur les couvercles, les ornements occupent les espacescrśśs par les acro-teres et les deux frontons. Mais ici, une distinction intśressante s’impose. Le dścor des couvercles comprend trois cót śs, le cótś postśrieur en śtant dśpourvu, a quelques exceptions prśs (n°* k,9,11, 27). Or, si on analyse ces dernieres piśces, on constate que le n° 4 et le n° 9 sont en marbre de Proconnese et que le dścor y śtait au moins esquissś, sinon exścutś entierement²¹. Le n° 11, bien qu’en calcaire, n’est pas f orcśment un pro-duit local; il prśsente, a notre avis, des analogies de s tyle avec le sarcophage n° 6. Quant au n° 27, qui est certainement d’origine locale, le dścor en est absolument atypique et exścutś sans intentio o. ornementale d’aucune sorte, sa seule finalitś śtant d’ordre religieux, a/nsique nous avons tentś de le dśmontrer dans une notę consacrśe aces»rcophage ^2S. Ainsi donc, la disposition du dścor sur les quatre cótśs est propre aux sarcophages importśs des zones grecques de l’Empire romain, ou l’on sait que ce systeme śtait pratiquś ²³ En ce qui concerne, en śchange, les sarcophages exścutśs dans la Dobroudja, on les voit repousser systś-matiquement l’idśe d’un dścor comprenant les quatre cótśs de la piśce, trait par lequel ils se rapprochent de la sśrie romaiue occidentale. Nous ne sommes pas a meme de prściser si cette affinitś avec le groupe Occidental rśsulte de causes fonctionnelles, comme c’est le cas pour les sarcophages d’Occident, dont le dścor sur trois faces s’explique parła place qu’ils occupent dans la chambre funśraire, car dans la rśgion qui nous occupe le probleme des chambres mortuaires n’a pas encore śtś ślucidś.

Le motif ornemental de base des acroteres est la demi-palmette, en association avec la feuille d’acanthe ou de lotus. Lorsque ce motif est disposś sur les deux faces d’un acrotere, comme il arrive parfois, la demi-palmette se transforme en une palmette entiere; cette derni-ere a. dft, d’ailleurs, etre a l’origine de ce motif tellement rśpandu. Cette meme palmette, disposśe sur les deux faces de 1’acrotśre, apparait sur les petits acrotśres des sarcophages attiques et ce motif, dont la formę est si appropriśe a 1’espace fourni par l’acrotśre, a śtś largement uti-

¹¹ J. B. Ward Perkins, « Archeology *, II (1958).

^aa M. Alexandrescu-Vianu, f Revue ćtudes sad-est europ.*, 1—2, 1967, pp. 229 — 2 C9 ¹³ W. Altmann, Architektur und Ornamentik der antikcn Sarcophage, Berlin, 1902