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La mort sur pied ou la chute d'un arbre age (chablis), entrainant generalement clautres arbres par 1’intermediaire des lianes qui unissent leurs cimes (chablis complexes. Fig. 1-A). provoque un accroissenient brutal de 1’eclairement au niveau du sol declanchant le developpement des plantules qui vegetaient dans le sous-bois et la germination des graines d’especes pionnieres a croissance rapide (PREVOST, 1981), lcsąuelles cicatrisent la trouee. Ce sont les especes de la premiere phase du cycle sylvigenetique a 1‘ombre desquelles vont gerrner et se developper des arbres a croissance plus lente (2e phase du cycle sylvigenetique) et alnsi de suitę jusqu a ce que survienne un nouveau chablis. probabilite qui augmente avec le temps et les dimensions des arbres. Aussi, les phases ultimes, les plus agees. materialisees par des arbres eleves. a croissance lente et & bois trćs dur, a germination sciapliilc (german! a 1’ombrc) et appartenant souvent a des especes peu repandues, sont-elles assez rarement observees.

L’architecture de la foret guyanaise a ete etudiee par OLDEMAN (1974) qui developpe la notion d‘ensembles structuraux: un "ensemble du passe" corresponclant aux arbres degeneres, morts ou tombes. un “ensemble du present" constitue par les arbres dont la croissance en hauteur s*est stabilisee, clont la production moyenne de bioinasse est desormais tres basse et dont Tarchitecture presente de nombreuses reiterations du “modćle" initial (HALLE & OLDEMAN. 1970), enfln un "ensemble d'avenir" comprenant les jeunes arbres conformes a leur moddlc architectural initial. en slagnation dans le sous-bois si les conditions d eclairement sont insuffisantes et qui sont appeles a constituer 1’element stable de la foret futurę, du moins pour ceux dentre eux qui trouveront les conditions favorabłes, a 1’occasion des chablis, pour se developper et atteindre ‘Tensemble du present”. a moins qu’un nouveau blocage, par lejcu de la competition. interrompe leur croissance et leur impose une autre periode de stagnation. “En foret intacte. la stratification des ensembles forestiers n’est pas unc superposition reguliere de couches horizontales simples. Leur disposition reelle est fonction de leur dynamisme, dćtermine par un cycle de disparition d’arbres ages, de leur remplaccmcnt par des arbres plus jeunes. auxquels succedent de nouvcaux semcnceaux" (OLDEMAN. 1974).

Une listę exhaustive des milicux, habitats et formations vegetales de Guyane a ete recemment publiee (HOFF 1991) sclori la terminologie ulilisee dans la banque de donnees botaniąucs "Aublet" du Centre ORSTOM de Cayenne (IIOFF & ai 1988). Seules les principaux groupements et formations seront cites et decrits dans ce qui suit.

I . FORET DE BASSE ALTITUDE

Situee entre 0 et 500 m au-dessus du niveau de la mer. c*est. de tres loin. la formation vegetałe dominantę de la zonę inlerieure ou. a rcxception de quelques massifs montagneux et de dómes rochcux particllemcnt dćriudes (inselbergs). la quasi totalite des collines du socle precambrien est recouverte de foret. Des differents facteurs du milieu qui regissent la physionomie et la composition floristique des forets. les conditions de drainage et rhydromorphie eventuelle du sol sont parmi les plus dćterminants. Viennent ensuite la naturę dc la rochc-merc. la pente et la profondeur du sol, l*altitude.

A. Forets sur sols hydromorphes

Ces forets. inondees temporairement ou en permanence, comportent grossierement les categories suivantes :

1. Les forets marecageuses et “pinotieres" sont localisees a peu pres exclusivement le long des innombrables petiles criques et ruisseaux d‘eau stagnante du reseau hydrographique guyanais ou elles forment des bandes exc6dant rarement une centaine de metres de largeur. Elles n‘occupent jamais de vastes superficies comme leurs homologucs de la plainc cótiere. Ce sont des forets souvent pauvres en especes (OLDEMAN, 1969). Leur physionomie est fortement marquec par la dominance du pałmicr “pinot" {Eulerpe oleracea) dont les houppiers peu denses forment une voute non jointive laissant penetrer une assez grandę quantite de lumiere jusqu’au sol (Fig. 1-E). Dc rares arbres se melent aux “plnots". les plus frequents etant le "yayamadou-riyiere" (Virola surinamensis). reconnaissable a sa seve rouge sang, le “manłl-marecage" [Symphonia globulifera) au latex jaune abondant a la coupe. le "bois-diable.” (Hura crepitans) qui peut atteindre des dimensions colossales, les "wapas" {Fpenia sp. pl.) ou encore Macrolobium bifolium, Tabebuia insiejnis, Qualea coerulea, Vatciirea guianensis, Lecythis pneumalophora. Tctraleci oppositifolici. La plupart de ces arbres possede des racines respiratoires aćricnncs. les pneumatophores. dressees verticalement comme chez le “pinot" ou recourbees en arceaux comme cclles du “manii". Le sous-bois est genćralement peu dense. voire vide en raison du caracterc asphyxiant du sol gorge d cau et. qui plus est. rceouvert des feuillcs mortes des “pinots". conditions defavorables a la survie de la plupart des Dieotyledones ligneuses. Par endroits, les Monocotyledones a grandes feuilles y prćdominent (de GRANVlLLE. 1984 et Fig. I -C), en particulicr les Aracees [Spaliliphyllwn humbolcllii. Diejfenbachia paludicola, CyrLospenna americatiam, Urospat/ia sagiUifolici), les Maranlacćcs [Ischnosiphon obliąuus. Monotagma sp. pi) et les Rapatacees (Rapalea paludosci). Des fougeres sont egalement infeodees au sous-bois de ces forćts comme

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