acliats dans des proportions plus considórables epie les consonimateurs aises. Linfluence des relntious de pvix sur la coiisouimatiou alimeutaire aux niveaux de revemi les plus bas reste nóan-moins un des elćments les iiioins coinius dans Tanalyse des facteurs qui infineut sur la consomination alimeutaire. Des douuees plus precises sur cette influence seraient du plus liaut interet. pour la planification econoniiąue et pour les etudes niitritionnelles, paiticiilierement dans les pays insuffisaimueut developpes. Dans ces pays. le problenie est d'aiitaut plus difficile que la po-pulation compte une tres forte proportion d'agri-culteurs vivant surtout des produits de leni* exploitation. Toute ćvaluation du revenu de parcilles exploitations est foreemeut assez arbi-traire. En outre, ćtant donnć que les variations de prix affectent l’agrioulteur. a la fois coninie vendeur et coninie achetcur de denrees alimeii-taires. il apparait indispeusable de distinguer nettenient rinflueuce des cliangeinents de prix sur la consominatiou miale et leur influence sur la consominatiou urbainc.
Les differences de reaction entre consoinma-teurs riiraiix et consonimateurs urbains ne dependent sana donte pas uniąuenicnt des fac-teitrs ćcouomiąues (revenu et prix). L!urbani-satiou doit etre considerće du point de vue tant social quJeconomique. Cette transition nicnera ensiiitc a 1’etude des aspects propremont sociaux et medicaux dii problenie de la consomination alimeutaire.
I/cffet de 1’urbanisation sur la consomuiation alimeutaire commence a poscr dimportauts pro-blemes dans bien des pays insiiffisaiuinent d<L vcloppes c^iii intensifient leur efFort d industria-lisation. Le boiilerersenient du rćgimc alinien-taire. chez certains ruraux passes a la ville. peut avoir des couseąiieuces physiologicpies dont s'in-qui£tcnt les nutritionuistes. D’autre part. les dirigeauts de la politique agricole et econoniiąue doirent se prćoccuper de rinflueuce de 1'urba-uisation sur la deinandc totale de produits ali-nientaires et preudrc gardę au fait que l‘expan-sion des villes dans des regions oii naguóre en-core la plupart des gens vi\raient des produits de leur fermo appelle un renforceuieut consi-(lerable du reseau de commcrcialisation.
On ne possedera guere d’indicatious directes ąuaut a rinflueuce de 1’urbanisation sur la con-soiiimation alimeutaire. Des onąuetes dc portee limitee effectuees en fnde entre 1935 et 1048 out moutre que les regimes alimentaires des ci-tadins ćtaieut- en generał dc epialite Ićgćreiueut supćrieure et cjue le rćgime des travailleurs de 1'iiidustrie contenait nettenient plus daliments dc protectiou. tels le poisson et les produits de rćlevage, qne le rćgimc des travailleurs agricoles (tableau III-6).
Des donuees concordantes — et plus precises — out ćtć reeueillies au Japou oii l urbani-satiou sc pottrsuit rapidcmont et oii 1‘industria-lisation est beaucoup plus ponssee epie dans les autres pays d Asie. Le Japon peut donc donnei une idee de l’evolution probable cFautres pays. Au cours des enąiietes alimentaires uationales effectuees chaque annće clepuis 11)40. les nivcau.\ de consoinmation out ete ćtudićs dans les zoues urbaiues d’une part et dans les zones rurales d'autre part. Les cliiffres de deux annees rć-centes flgurent au tableau III-7. On romar-quera quc les differences entre les deux zones sont de nieme type qne les differences liees aux variations dc revenn. La consomuiation de produits de Telerage, de fruits et lćgumes, de matieres grasses et de sucre est nettenient super i eure dans los villcs, alors que la consoninia-tion de racines fóculentes et, dans une moindre nieśnie, la consomination de cćrćales, est plus forte a la campagne. Parmi les cćrćales, le bić fait 1’objet d’une consomination beaucoup plus forte a la ville (peut-etre surtout & cause des faeilites d’approvisionneinent), tandis quc le riz et l?orge sont consommćs en plus grando ąuautitć a la campagne13. La ration caloriąue totale est Ićgercmcnt superieure dans les zones rurales, dn fait d’une consoinmation plus iniportante dliy-drates de carboue ; au contraire, la consonima-tion de matieres grasses et celle dc protein es d*origine animale sont plus fortes dans les villes. Le rćgiine des citadins senible donc de meilleure ąualitć dans 1’cnsemble et la iegćre infćrioritć dc la ration caIorique s’cxplique peut-etre par
13 Une enąudte sur les rćgimcs alimentaires de la population rurale, effectuće h Ceylan en 1944/45, a montró que le pain et la farine de bić reprćsentaient pour plus du tiers les disponibilites totales en cćrć-alcs ; la consoinmation des cćrćales autres quc le riz ćtait apparue nćgligeablc dans les regions rurales au cours d'unc enquete analoguc cffcctuće en 1939/40.
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