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la viande. c’est l’inversc qui sc produit. Les va-riations des prix n’agissent guere sur les sommes consacrćes a ce produit mais influent beaucoup sur les quantites consommćes.

Ces deux ordres de faits sont importants du point de vue de la nutrition. Pour les produits ayant une forte ćlasticitć en fonction des prix, comrne la viande, 1'effet est evident. Pour les produits ayant uno faiblc ćJasticite en fonction des prix, comme los cói-eales, une hausse des prix (qui se traduit par des depenses plus impor-tantes) riscpie. chcz les groupes et les pays «i faible rcvcnu. de róduire sensibleraent- les mon-tants disponibles pour les alinients de proteetion et risąue nieme, dans les cas extreines, de re-duire la consommation effective de córć aleś et de ramener ainsi la valeur totale de la ration ćnergćtique au-dessous niemo des besoins physio-Iogiąucs.

Si les prix out une influence sur la composi-tion et le niveau de la consommation aiimentaire et sil sc eon firnie que cette influence est plus acccntuee aux faibles niveaux du revenu qu’aux niveaux elcves, l amelioration du marketing des produits alimentaires. notamment dans les pays insuffisamment dóveloppes, dcvient doublement importante. On sait que dans ces pays les mar-ges de commercialisation sont souvent larges. notamment pour les alinients de proteetion qui sont eonsommes en qnantite assez faible, en partie du fait du gaspillage, de Pinefficacite et des insuffisances du systeme dc marketing lui-meme, et en partie en raison des bónćfices exces-sifs. Un bćneficc eleve est presquc inevitable dans des entreprises eommereiales oii Ie ehiffre d affaires est pen ćleve, comme e’est souvent le cas dans des pays insuffisamment dćveloppes. Des amćliorations du marketing, capables de reduire le eout des produits alimentaires pour les eonsommateurs sans diminuer les benefices dćja minimes du producteur, pourraient faire beaucoup a la fois pour ameliorer le niveau de la nutrition et pour ćlargir le marche intćrieur des produits agricoles.

La transformation rapide d unc ćconomio do subsistance en une ćconomie de marche, qui sc poursuit actuellement dans un grand nombrc de pays insuffisamment developpes et qui est as-sociee avec la croissance des villes, constitue une deuxićme raison qni oblige a revisor rapidement le systeme de commercialisation appliquć aux produits alimentaires dans ces pays. Le systeme de commercialisation doit se dćvelopper a une allure qui correspondc. non pas a l accroisse* ment de la population d’un pays, mais plutót a celle de sa population non agrieole (qui est souvcnt deux ou trois fois plus rapide) et en prevoyant une ample marge de sócuiite pour tenir compte du rel6vement des niveaux de vi© dans les villes comme dans les campagnes. 11 n'existe guere de pays ou les realisations corres-pondent a ces conditions tres strictes.

11 est ćgalement tres necessaire d’ameliorcr rapidement le marketing des produits alimentaires pour une troisienie raison : il faut augmen-ter les possibilites matćrielles de se procurer les alinients de proteetion. Si le poisson ne peut etre vendu dans les regions non maritimes qu’apres avoir subi un sechage au solcil pen eco-nomiqao. si dans les climats cliauds, le Iait, les fruits ou les lf‘gumes se dćtćriorent en 24 heures, si la viande doit etre eonsommćo prcsąuc im-mediatement apres 1’abattago, un grand noni-bre de eonsommateurs seront pendant une grandę partie du temps dans Timpossibilitó de se pro-curer ces alinients et. quand ils pourront los obtenir, ce sera a un prix tres elevć ou dans un etat tres defectueux. Cette situation ne peut que limiter la consonnnation de ces alinients.

Dans les pays oii les nivcaux du rcvenii sont plus ćleves, oii les regimes alimentaires sont suf-fisants ou plus quc suffisaiits, raccroissoment re-gulier des frais de distribution, eonsćeutif au traitement plus complique et aux services (pas toujoius indispensables ni menie souhaites) et aux gains plus eleves dans les comnierces de distribution, ne risque guere de poser des pro-blemes de nutrition, sauf peut-etre ckez les grou-pes dont le revenu est le plus bas. Toutefois, le cout au detail plus eleve qui en icsulto pour certains alinients risque d’influencer consid^ra-blenient la composition du rćgime aiimentaire. De plus, les faits observćs donnant a penser quo la proportion du revenu cousacróe ii 1’en-semlilc de fali men ta tion est assez constante a un nivoau dc revonu domie, une augmentation des eouts de distribution pourra risquer de rć-duire les revenus agricoles. Toutefois, ce dernier point ne rentre pas dans Ic cadre du present chapitre.

Jusqu ici, il n a etc question dans cette der-niero section que de considćrations surtout eeo-nomiques mais, ainsi qu’on l’a deja fait remar-quer plus haut, un grand nonibre dc facteurs sociaux, iciigioux et autres jouent ćgalement un róle dans la situation. L’absence des connais-sances les plus rudinientaires en matićre de nutrition est particuliercinent importante ; elle peut inciter les trawailleurs urbains a abandonner les cćrealcs dont ils se nouirissent liabituellement

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