de nouvelles terrcs dans le cadre de cette reformę. Ces coopćvatives s!administreront elles-memes dans quelques annees. (juand les agriculteurs a u ront ncquis une experience suffisante. Dans les pays ou les exploitations agricoles sont rcla-tivement etcndues. comme le Royaunie-Uni et rAustralie. Fintćret de snffilier a une eoopóra-tive de credit peut etre inoins appnrent, car le-gros pioprietairc ou le gros ferniier (pii desire im piet peut sadresser directement a une han-(pie coiuiuerciale. tandis cjue les petits agricul-teurs doivent presenter des demandes de credit- groupees et sobliger solidairement pour ob-tenir des prets a des taux d interet raisonnables.
En Americpie du Xord. 1'essor des coopćrati-vea de credit — en augmentation de I 500 par an depuis 1045 — a ete tres marcpie. La Farm Credit Administration du gouvernement des Etats-Unis utilise an maximuni les services de ces institntions. surtout depuis dix ans. Au Canada, il existe aujoiirdhui plus de 3 000 Cooperatives dc credit, dont les deux tiers dans les commnnautćs rurales. et le montant annuel de leurs prets a des fins agricoles atteint actuel-lement plus de 80 millions dc dollars. Dans leurs propres banques cooperatives les agricul-teurs aniericains ont moutre eomment saftYan-cliir progressiveinent de toute depcndance finan-ciere a 1'ćgard dc 1'Etat. par une augmentation reguliere de leur patrimoine et par une saine gestion. Le 30 juin 1956, on eomptait aux Etats-Cnis 1 081 societes nationales de credit agricole appartenant aux agriculteurs, 49S societes de credit a la production et 13 bancpics desservant des eoopćrat ives. Tous ces organismes avaien< une situation financiere su f fi sam ment solide pour obtenir dabondants credits dc sourcc pri-vec, a des conditions raisonnables. Quand les sociótes de credit a la production ont ete crććes il y a une vingtaine d’annees. Ic gouvernement leur a fourni un capital de 00 millions de dollars. Rógulieremcnt amorti par les agriculteurs depuis la guerre. ce capital l etait a 00 pour cent vers le milieu de 1956.
Au Proche-Orient, la Banąue egyptienne de credit agricole se transforme pen a pen en une banque cooperatire centrale desservant les nombreuses eooperativcs de credit deja crćees dans ee pays. A Chypre, la cooperative de credit est le pivot (l un iuouvement coopćratif dont lc devcloppement depuis la guerre est si vigoureux (pi il dessert aujoiird hui tous les secteurs de la vie rurale. Les coopćratives de credit connais-sent aussi un certain essor en Turcpiie. au Sou-dan ct en Jordanie : mais dans les antres pays du Proche-Oricnt. elles en sont encore a un st-ade tout a fait embryonnaire.
('oopćrutices de production
Leur situation va etre examince tres brievc-ment ici. car des renseignemcnts a leur sujet sont fonrnis dans la partie de ee chapitre eon-sacree a l erolution des rćgimes lonciers. A pi es la deuxieme guerre mondiale. devant 1'urgent besoin de developper la production agricole. les possibilites offertes par I‘agii(-n 11ure collective et cooperatire ont ćtć etudiees avec un vif in-teret. plus souvent dans les pays ou les petites exploitat ions etaient tres nombreuses. Ces cn-(pietes ont generalement porte sur la situation a cet ćgard en Israel. a u Mexi(pie. en l\R.»S.»S. et en Yougoslarie. Plus r^ceinment. des groupcs d etude se sont rendus en Chine continentale po n- voiv si le dć\feloppcment du mouvement coopćratif dans ce pays pouvait fournir des enseignements utiles.
Vn certain nombre de cooperatives agricoles ont (He fondćes a u cours des dix dernieres annees en dehors des pays deja nientioinits ; elles ont subsiste avec des fortunes diverses en Italie, au Canada (Saakatchewan), au Royaume-Uni, a Chypre et en Inde. Au Pakistan ct en Inde. il existe bon nombre de cooperativcs (dites better forming co-operativefs) qui cherchent a anieliorer les methodes de production agricole, mais qui nc representent pas une formę dorganisation collective de ragricultnre.
('ooperotwe.H de commerciolimtion
Le tableau du mourement cooperatif dans le domaine de la commercialisat ion et de la trans-formation offre divers motifs de satisfaction. Le nombre des inembres ct le chiflrc daflaircs des coopc-vatives de commercialisat ion progres-sent dc faęon remarcpiable depuis dix ans en lOuropc. specialement en France, a u DanemarU et anx Pays-Bas. ainsi qu'en Amerique du Nord. En France, au cours des dix dernieres annees. les cerćales. lc la it. le vin. les graines oleagincu-ses et la betterave a sucre ont ete ecoules par des C()opóratives dans les proportions respeetives de X(), 41. 23. 20 et 2<) pour cent des <|iiautites totalcs commcrcialisecs. An Danemark. le bomie. les produits de l'elcvage. le lard. les oeufs et la volaille destines a l'exportation sont pres(jue entierement comniercialises par des coopfrati-vcs. Aux Pays-Bas egalement, les organisations coop^ratives de commercialisation jouent un role encore plus important qu?avant la guerre et 90 pour cent dc la production hortieole. 40 pour
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