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autant y voir un contenu injurieux Les deux autres temoins entendus appuient cett© position: udłxit idem ut proximus".
2.1. Des tómoins assermentós
L‘examen de ces temoignages de la dśfense offre Toccasion de se pencher sur ia question de Tassermentation des temoins. Qu'ils soient associes a Taccusation ou a la dśfense, qu'ils s’integrent ś une procedurę accusatoire ou d’enquete, les temoins sont toujours assermentes.38 Le premier temoin de P. Dalmacius est d‘ailleurs assermente selon une formule deja un peu ancienne en 1275, "testis juratus sacramento suo" L'usage de la formule sacramento suo a dśjś etś largement delaissee au profit du simple terme juratus. Dans le cas prśsent, les deux sont utilisśs cote-ś-cote. Apparemment synonymes, ils sont les plus courants dans les registres de Manosque, mais il existe aussi des formules d’assermentation en rapport avec Tśtat des personnes. Ainsi, les clercs sont reęus a tśmoigner sans preter serment sur les saints Evangiles, on indique plutót une formule du type in sua fide ou in suo ordine ou encore les deux a Ja fois.39 Dans les tribunaux de TŚglise, les “clercs et les religieux se boment a prononcer la formule la main placee sur la poitrine, sans toucher ies Livres Saints; c’est la un vestige de Tancienne legislation qui leur dśfendait le serment”.40 Cette main qui reposait alors sur /'habit du refigieux i/lustre bien le sens de la formule “jurer sur ses habits” que Ton retrouve entre autres, dans differentes prestations de serment conservees dans le Livre des privilóges de Manosque.41
Au tribunal seigneurial, les Juifs sont invites a preter serment sur la loi de Moise: "Joselunus judeus testis juratus dixit in lege sua...n, “Dictus judeus_
38On se rappellera que cette question avait śte volontairement misę de cóte lors de la prśsentation des temoins de Taccusation, voir chapitre 2, p. 100 et suiv.
3956H 954, f. 47v., 31-08-[1291].
^Paul Foumier, Les officialitśs au Moyen Age, p. 202.
4lM.-Z. Isnard, Livre des privHśges, passim. Le commandeur et łe baile pretent serment super cruce et habitu, p. 188 et 190.