5780448041

Izpilogue

Le contenu des registres de Manosque deborde necessairement du cadre de la justice. On y prend connaissance d’une foule de dśtails, qui pris isolement, peuvent sembler tenir davantage de 1'anecdote historiąue que de la connaissance de la sociśtś mśdićvale, mais pour une population qui a laisse somme toute que tr6s peu d’images directes d'elle-mdme, ces infonmations prennent alors la formę d’autant de prismes par lesquels il est possibie de glaner un peu de la substance du quotidien. Du prix d’une chemise a rarrivśe de mercenaires au service des seigneurs, les Manosquins nous rśv&lent fors de leur passage devant la cour seigneuriale une partie de leur existence. lis nous livrent ieurs craintes, mais aussi leurs plaisirs et leur humour et c'est sur cette notę que nous souhaitons terminer cette etude en leur redonnant une demiere fois la parole alors que le fróre Symon et deux agents de la cour de l’Hópital accompagnśs d’un officier de l’evdque de Sisteron racontent a la cour les circonstances de leur arrivee un certain soir du mois de mars 1302 £ la maison des freres de Lure¹:

Qui omnes, videlicet frater Symon, mandatus ut supra, una cum dictis Jacobo nuncio, Rondo ejus socio et Petro Gontardo nuncio de curie domini Sistaricensis episcopi exigenda ad dictum locum accedentes, omnes simul eorum juramento retulerunt infra dictam domum Lure, in quadam camera dietę domus supra cellarium, mu/ieres supranominatas una cum dictis fratribus invenisse, comedentes et bibentes, simul cantantes cantine/lam, videlicet:

"A Lurdan si a Dieu tollan de te/s que bel/a molers an"

1

56H 958. f. 31v., ?-[03-1302].