Dans la figurę 5-2 les variations globales, basees sur les abondances, sont influencees par deux especes dominantes (Pellonula leonensis et llisha africana) qui representent jusqu'a 88% des reproducteurs d'un bimestre; cependant si l'on examine
espece par espece les pourcentages bimestriels de reproducteurs par rapport au
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nombre total d'adultes, on observe (fig. 5-3):
- une tendance a un pic de reproduction en debut de saison des pluies lorsque l'on prend en compte toutes les especes pour lesquelles on dispose d'au moins 50 observations (26 especes, cf. ci-dessous);
- que cette tendance est nettement moins marquee chez les especes dominantes du peuplement (les 17 especes pour lesquelles on dispose d'au moins 100 observations), ces dernieres ayant plutot tendance a connaitre un second pic de reproduction en mars-avril (saison seche).
Ces tendances renvoient aux categories ecologiques du peuplement saumatre telles qu'ALBARET (1994) a pu les definir en lagunę, ou les especes d'origine continentale ont une periode de reproduction plutot liee a la crue, ou les especes strictemement lagunaires manifestent une tendance a la reproduction continue, et enfin ou la reproduction des especes d'origine marinę est davantage liee a la saison seche. Les yariations observees ci-dessus, selon la quantite d'especes prises en compte, peuvent alors s'expliquer par le fait que les 17 especes numeriquement dominantes (a reproduction continue ou en saison seche) sont estuariennes ou d'origine marinę (cf. IV-2-2-l) alors que la prise en compte des especes moins frequentes voit 1'apparition de formes continentales dont la periode de reproduction serait liee a la saison des pluies.
La distribution globale des reproducteurs en fonction de la distance a la mer est davantage influencee encore par Pellonula leonensis dont la distribution tres large dans 1'estuaire et 1'abondance en toutes stations masque les tendances des autres especes. Un schema global de distribution spatiale des classes sexuelles serait donc biaise, montrant la necessite d'examiner les patrons individuels des prindpales especes.
2-3) Dynamigue spatio-temporelle des differentes especes
De nombreuses especes etant rencontrees en estuaire sans que s'y deroule 1'integralite de leur cycle biologique (ALBARET 1994 ; WHITFIELD 1990,...), 1'etude sans a priori des ecophases doit porter sur un nombre d'individus suffisamment important pour que l'eventuelle absence d'une ecophase puisse etre consideree comme significative et non liee a un defaut d'echantillonnage. Cependant la taille de la population totale (au sens statistigue) etant inconnue il est impossible de guantifier
V: Śtude biologiąue.
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