3) REGIMES TROPHIQUES EN ESTUAIRE
On a eu 1'occasion de voir dans les parties precedentes la continuite qui existait entre ■ lespoissonsde Festuaire de la Patala et ceux de la zone cótiere. Or ces poissons estuariens et cótiers ont donnę lieu a plusieurs etudes precises de leurs regimes alimentaires. En outre certains travaux permettent indirectement d'affiner 1'image obtenue (par exemple PAULY -1975- sur une lagunę du Ghana, RABARISON ANDRIAMIRADO & CAVERIVIERE -1989- sur les predateurs des crevettes au
Dans ce cadre notre etude n'a pas cherche a completer 1'information au niveau specifiąue, mais vise avant tout a comparer le patron trophiąue global du peuplement avec ceux connus en zonę estuarienne et/ou de mangrove, avec le souci de replacer les • informations dans une perspective ecosystemique.
Les categories trophiques retenues (cf. § I-2-2-3), assez larges et issues d'un examen in situ a 1'ceil nu des contenus stomacaux de 18 800 individus, sont pour certaines a expliciter:
Plancton : au sens łarge, c'est a dire phyto, zoo et ichtyoplancton ; Insectes : tous terrestres, aucun insecte aquatique n'ayant ete identifie ; Substrat: regroupe le floc benthique, les detritus organiques et les particules minerales. Autres : comprend notamment les oeufs, ecailles, ophiures et particules non identifiables.
De nos captures nous avons gardę 22 especes pour lesquelles on disposait d'au moins 50 estomacs non vides (9 380 donnees).
Pour etablir le graphique 5-8 base sur des pourcentages d'occurence (LONGHURST 1957 ; HYSLOP 1980), nous avons considere pour chaque contenu stomacal qu'une categorie alimentaire parmi x categories representees valait (l/x). La moyenne resultante par espece a ete calculee, et 1'ensemble des resultats soumis a une analyse factorielle des correspondances pour classement.
Cette figurę ne doit pas s'interpreter comme une image des strategies trophiques developpees par Tensemble du peuplement estuarien, ni des proportions d'especes que chaque categorie recouvre. Elle illustre seulement les principales strategies, et les proportions de chacune ne valent qu'a 1'interieur de 1'echantillon considere, sachant que celui-ci represente 22% des especes du milieu, 89% des donnees sur 1'alimentation
et 94% de 1'abondance totale.
V: Śludc biologiąuc.
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