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postmodemite reprćsente la fin de la modemite, cłest-a-dire la fln de la course vers Femancipation sociale, voire vers le progres. Dans Fesprit modeme, la science, la politique et les arts se mesurent k leur contribution au progres. II y a donc dans cette perspective une recherche du progres qui est omnipresente (Lyotard, 1979). Par contrę, la postmodemite est le constat de Feclatement du recit de la modemitć. A Fage postmodeme, chaque domaine est separe des autres, et a ses propres critóres d’evaluation. Le « vrai » de la science ne correspond plus forcement au «juste » de la politique ou au « beau » de Fart (Lyotard, 1979).
La postmodemitć represente une rupture majeure pour les Sciences sociales et notamment pour la geographie (Klein, 2010). Les principaux penseurs du 19e et du debut du 20e siecle, tels que Marx, Durkheim ou Weber, donnent une priorite au temps et a Fhistoire par rapport a Fespace. « L’hegemonie de Fhistoricisme dans la conscience theorique a occulte la sensibilite a la spatialite de la vie sociale » (Soja, 1989 : p 102). La postmodemite favorise une approchc spatiale dans la comprehension de phenomenes. La postmodemite trouve un echo important dans la geographie a la Fin du 20e siecle a travers les etudes de la restructuration socio-spatiale dans la societe postfordiste, Favenement de nouvelles structures emergentes dans les grandes metropoles comme les edge-cities ou les gated communities (Ellisalde, 2002). Le developpement des villes selon la logique des economies d’agglomerations ou des schemas de 1’Ścole de Chicago est alors remis en cause (Dear, 2000).
La geographie postmoderniste souhaite ahandonner un discours d’expert ąui parle a !a place de ceux ąui n 'oni pas !a parole et se propose donc de faire entendre la voix de tous ceux ąui ne se situent pas dans une ąuelconąue position de pouvoir ou de dominance (minorites, cullures non occidentales, gender geographies etc.)
•(Ellisalde, 2000 :p 104).
Cette posturę intellcctuclle pose la question de la rigueur scientifique dans le domaine des Sciences sociales et de Fexistence de multiples verites (Martin, 1994). Les concepts remis a
4 Baudrillard introduit la notion de simulacres pour decrire sa theorie de Fhyperrćalitó, qui caractćrise la faęon dont la conscience ioteragit avec la róalite