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PAULE POSENER-KRIEGER
nombre de souverains, mais laisse encore des possibilites multiples. La graphie \ o au licu de I o, est utilisee de la IVC a la Vlc dynastie13 et ne fournit pas non plus cfindice. En revanche fecriture de la saison ilu que Ton trouve sous les formes (II r°, V r° et v°). (fragment du sous-verre VI), (III v°), (I r°),
(II, r°), alors que dans les papyrus (TAbousir on trouve uniformement fecriture ^ qui est eelle employee sur le coffret a etolTes de Turin originaire de Gebelein, me parait un signe assez certain cfanciennete ,4. Menie si Ton veut attribuer cette faęon cfecrire a un conservatisme meridional qui se reflete aussi bien dans les formes des signes tels que
// ( % ), '//// ( ). i (^) ou le groupe fs (v^ ) que dans des graphies comme
il me semble que la Vle dynastie, dont nous connaissons
*
fecriture provinciale par le papyrus de Charouna, la correspondance cfElephantine ou la lettre de Turin 15 est cxclue.
La mention dTine annee 22-23 sur le document IV limite le choix, dans la V* dynastie, aux regnes de Niouserre, lsesi ou Ounas, ccst-a-dire a la periode ou lurent traces les papyrus d'Abousir. Si les documents etaient d’origine memphite et pouvaient valablement etre rapproches des archives du tempie funeraire de Neferirkare, je n'hesiterais guere a les considerer comme notablement plus anciens. Paleographiquement, c’est avec les ostraca d’Helouan et de Leyde l5b,> que leur ecriture a le plus de similitudes. On trouvcra (fig. 1) un tableau comparatif pour les signes les plus courants.
On ajoutera a ces obscrvations futilisation d'un / prothetique dans des noms propres comme Ijpyj—. ; s'il ne s’agit pas dTine indication dialectale,
ccttc particularite doit etre considćree comme une prcuvc d’anciennete 16. Certes, aucun de ces indices ne constitue une preuve en soi, mais tous pointent dans la nieme dircction.
Si fon admet que les papyrus de Gebelein sont antericurs a ccux d'Abousir et au regne de Niouserre, fan 22-23 cite par le document IV ne convient guere qu'au regne de Mykerinus. II y a de quoi hesiter. C*est cependant a une datę aussi haute quc je crois devoir faire remonter les documents de Gebelein, au moins provisoircmcnt.
Le roulcau IV est intitule «registre» 17; il concerne les etoffes dłun pr-dt
lł Edel, Alidę. Cr., §413
!J Dans la tombe dc Nj-ki- nh a Tchnę (Urk. I. 25) on irouvc Iccriturc (epoquc dOuserkaf. au plus
lard); Tccriture ^_fes;1ISlT' Sc trouve sur un osiracon dc Leyde (J 429. Goedicke, JF.A 54. 28. pl. 5 (4)) qui datę dc la fin de la IV* dynastie ou du debut de la V*. La varićlć des graphies que Ton rclćve dans les papyrus de Gebelein laisse croire que lecriturc du groupe n'avait pas encore trouve sa formę stćrćolypće et definitive.
15 Roccati, JE A 54. 14-22, avec une paleographie. La lettre est originaire dc Rbeiqat; ellc nous fournit par consequent un exemple de fecriture de la region de Gebelein a la VI* dynastie.
1 sh,s Pour les ostraca d l ielouan voir Żaki Saad. CASAE 3. pl. 42-3 cl Fischer. Orientalia 29. 187-90. Les ostraca de Leyde ont ete publies par Goedicke. JEA 54. 24-30. pl. 5.
16 Edel, o.c.. §449.
*' Le mot est atteste dans le Papyrus Edwin Smiih (2. 17; 7. 20; 14. 10) ou il dćsigne un traite medical relatif a un certain type de cas. II sert aussi a designer un traite de morale, sans doutc ancien, appele « Le livre de Mcmphis»