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phćnomćne de Pagglutination, observable in \itroy represente pluto t un stade passif, apres lequel les vibrions sont capables de se multiplier. Plus important encore, ces auteurs et aussi d'autres chercheurs montraient ąueles sćrums anticholeriąues, y compris les serums de coiwalescents, meme lorsqu’ils avaient perdu leurs agglutinines, pour diverses raisons, pouvaient encore exercer, dans Porganisme animal, une action bacteriolytiąue. On doit preter egalement une grandę attention au fait — demontre notamment par Kolie (1901) — que les differentes methodes d’immunisation conduisent a des differences dans la teneur en anticorps des serums qui en dćcoulent: en particulier* les agglutinines apparaissent rapidement et a un taux 61eve dans les serums des animaux immunises par voie intraveineuse, alors que Fadministration de Vcholerae dans le peritoine ou sous la peau produit des serums de pouvoir bacteriolytique predominant. En considerant ces experiences, et d’autres analogues, Hetsch (1912) con-cluait que
les bactćriolysines $pecifique$ de R, Pfeiffer, et les agglutinines de Gruber-Durham, sont des substances diffćrentes qui coexistent dans rimmunsćrum cholćrique. On peut considćrer les agglutinines comme lc rćsultat d’une rćaction de Torganisme h Tinfection, et dans une certaine mesure, aussi, comme des temoins de Timmunite. Toutefois, la baciariolyse typique... n’est produite que par les substances bactericides de R. Pfeiffer.» [Trąd.]
Cependant, tout en restant convaincus de Fimportance souveraine des bacteriolysines dans la protection des cobayes immunises contrę Finfec-tion par K cholerae> Pfeiffer 8c Wassermann (1893) mettaient en gardę contrę Tusage de ces « faits theoriąuement interessants» pour expliquer Fimmunite anticholerique chez Fhomme, parce que, soulignaient-ils, cette derniere etait
« absolument diffćrente des processus mixtes d*infection et d’intoxication qui sont pro-duits chez les cobayes par Tinoculation intraperitoneale de bactćries du cholera [Trad.J
En vue de rechercher dans quel organe du corps de Fanimal se formaieni les anticorps choleriques, Pfeiffer & Marx (1898) ont injecte a de tres jeunes Japins, par voie sous-cutanee, des doses de vibrions choleriques cultives sur gelose et tues par la chaleur, et ils ont determine les titres bacteriolytiąues de leurs serums et de leurs leucocytes, et aussi des extraits de leurs organes, preparćs par a) broyage de prel£vements (de poids determine) au moyen de po udrę de verre; b) melange de ces broyats avec des volumes connus de bouillon; et ć) elimination des particules de verre par centrifugation apr&s un sćjour de 24 heures en glaci^re.
S’ils n’obtinrent aucun temoignage du role joue par les leucocytes « en tant que matrice ou meme vehicule des anticorps choleriąues », Pfeiffer & Marx, ainsi que Hetsch (19(2) le precise, con$tat£rent que