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renard bleu ou de rćserve i pellcterics. II n’y a pas dc colonies sur ces des, et les provisions cle vivres et de chaufTage pour les pauvrcs ct rnisć-rablcs Alćoutiens vivant dans des habitations & moitić enfouics sous terre, sont fort restreintes. Quand les passes entre ces des serom relevćes ct la carte dressće, le voyage au Japon pourra etre raccourci en traversant ces passes et le long des paralleles plus ćlevćs de la mer de Behring; et le futur cable trans-Pacifiąue aura une station dans Punę des Alćoutiennes, et longeant leur ligne, traversera les Kouriles ou la pćninsule du Kamtchatka joignant les ls du tćlćgraphe Sibćricn.
La traversće de la ligne est 1’incident marcjuant de la traversće du Pacifiąue, et le i8o*n,c mćridien qui marque ia division entre les hćmi-spheres Oriental et Occidental, et est exactement & UN jour de rantipode de Greenwich, est d peu pres d moitić pERDU chemin. En aliant au Japon un jour est retirć du calendrier, et en aliant vers Test on ajoute un jour. L*on va se coucher le lundi et Pon s’ćveille le mereredi matin; on, au retour, on se leve de nouveau et revit les incidents du jour prćcćdent. A cause la discipline, de certains privileges et de choses de routine incombant d Pćąuipe de service le dimanche, ce jour est rarement doublć ou re-tranchć, et si Pon passe le mćridien un dimanche on ne fait aucune attention d ce fait. Les passagers sociables cćlebrent le passage de la ligne, et le moment exact ou le passage se fait est toujours connu. Ceux dont Pimagination est inventive prćtcndent entendre le choc de la quille du navire contrę le mćridien, et de voir la ligne meme d 1’aide de longues-vues qui ont un toile cParaignće a travers un des verres. La moitić du voyage est finie, la descente du grand mćridien commence, le passage de POccident dans POrient est commencć.
Quand le bateau atteint le i6oćmc degrć est de Greenwich, la chaleur de 1’air et Phumiditć provenant du courant Japonais sa font sentir, et durant les mois d’ćtć le voyageur se trouvera satisfait d’avoir de lćgers habillements a sa portće. Autrement, il a besoin des memes vetemeuts chauds et indispensables dans le Nord du Pacifiąue ąue dans le Nord de PAtlantiąue.
La vie d bord des bateaux du Pacifiąue du Canadien prćsente nombre d’attractions inconnues sur les 'Pransatlanticiues. Le passager n’a pas besoin de vivre en dessous de la ligne de fiottaison, ni a Pextrćmite d'une des sćparations au dćbut, car le mai vie en mer. de mer lPafflige pas la plupart de ses compagnons cle voyage. Ou hien le touriste est devenu meilleur marin ąuand il atteint le soi-disant ocćan aux eaux cal mes dc Balboa; ou bien il gagne le pied marin en faisant de longues enjambćes. La plus grandę partie du pont 11’est pas occupće par de longues rangćes de momies, couchćes dans des chaises, et la distribution de soupes et de potions n’est pas le spectacle nausćabond ąue Pon voit sur le pont. Tant de nationalitćs y sont reprćsentćes, tant de voyageurs, de cosmopo-lites, vrais vćtćrans, sont rassemblćs sur les steamers ciu Pacifiąue, ąue le jeune touriste pretentieux ąue sa familie considćrait comme un Colomb ou un Stanley, au moment ou il entreprenait son tour du monde, se trouve infćrieur au marchand de thć, de soieries ou (Popium ąu’il coudoie, et ąui en est i sa vingtieme ou trentieme travcrsće. Un planteur de Manille ou de Java, un marchand de bois de teck ou de perles de Siam, Pimpas-
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