production compte temi clu nivean cour&nt de la demande. Mais cela n’est pas toiijonrs vrai, meme aux Etats-Unis on. par exemple. on ve-gularise l offre de produits conune le bić. le co-ton on le tabac en constitnant des stocks dcsti-nćs A enipecher les prix do tom ber aii-dessous d’1111 niveau de soutien. Unc deuxićme raison. snr laąnelle on revicndra. est pciifc-ćtrc le faifc qne, etant donnć le nivean des revenus aux Etats-Unis, 1’ćlasticite des depenses est gćnćralement plus significative que celle du volnmc de la consonnnation. La troisieme explication possible est quc les prix ont plus dMnfluence sur la consom-niation dc produits dćterminćs (pic sur la consommation alimentaire globale. II ressort du tableau 111-3 cpie. par exemple. la consonnnation de viande de boeuf ou dc poro est plus sensible anx vaviations des prix qne la consommation globale dc produits carnćs. De nieme. Ie eocffi-cient delasticitć est plus ćlevć pour les produits carnes que pour l ensemble des produits d’ćle-vage et plus ćlevć pour rcnsemblc des produits delerage que pour 1’ensemble des produits ali-mentaires. Les coefficients d ćlasticitć sont donc tres iufluencćs par des siibstitutions : si un pro-duit devient plus onćreux qitnn autre. la con-sommation se dćplace au dćtrinient du premier. Quand le prix dn beurre augniente par rapport a celui do la margarine, certains consonnna-teurs sc rabattent sur la margarine. Sanf peut-etre a dos niveanx de revenn trćs bas. les varia-tions de prix influent sur la structure plutot que> sur le niveau do la consonnnation.
Dans les paragraphes ci-aprćs, on rapprochera rinflnence des prix et celle des vevenns car ces <loux infbiences jonent toujonrs simultanćment. Leurs effets peuvent etre distingnćs par 1'analyse. mais cette distinction lreclaire pas le probleme. bien an contraire car. dans les pays ćvolnes. les denx infliiences paraissent sonvent se con-trarier ct sc compenser. tout au nioins a court ternie. Par cxeinple, lorscpie les revenus aug-liientent. la demande de produits alimentaires augniente ćgalenient et alors. ćtant donnć qne l offre ne pent gćnćralement pas augnienter a breve ćcheance dans de fortes proportions. les prix mon tent A nn nivean on rinflnence de raccroissenient des revenns se trouve A pen prćs annnlće. Dans rinnuediat, raugmentation des revcnus aboutit le plus sonvent A ceci. qne le conso ni matem* achete plus cher nne quantitć de produits A pen pros incliangće. L5effet- A long ternie pent etre diffćrent car Iaccroisse-ment des depenses des conso ni niatcurs profite cn partie anx exploi1ants agricoles et les encou-rage A produire davantage, ce qni se traduira plus tard par nne angmentation des disponibili tćs et pent-etre de la consommation.
Le graphiąue III-12. relatif aux Etats-Unis, niontre lJevolntion a long ternie de la consommation alimentaire globale en fonction du revenn rćel par habitant (mcsurće en Poccurrenec par 1’ensemble des depenses d’entretien) ct en fonction de rindico des prix des produits alimentaires par rapport aux prix des aiitres produits. Ce grapliiquc fait apparaitre 1’abscnce dc fhic-tuations de la consommation alimentaire (dont on a calculć lo volumc en pondćrant. les prix), qui a augniente tres regulićrement. d’environ 17 pour cent au total. entre 1013 et 1956. Bien que Pindice des prix dc detail des produits alimentaires par rapport aux autres prix ait subi des fiiictnations assez fortes au conrs de la pćriode, on constate un ćcart d'un pen moins de 10 pour cent entre la valeur de Tindice au debut de la pćriode et sa valeur en fiu de pćriode. Au contraire, les vcvenns rćels par habitant ont marejnć nne progression irrćgnliere qni sc tracinit par nne angmentation d’a pen prćs 50 pour cent snr renscniblc de la pćriode. Ainsi donc 1’aecrois-senient de la consommation alimentaire (17 pour cent) est dń principalement A la progression des rcvenns. En faisant abstraction de la faible va-riation des prix. on pent calculer qn’au conrs de cette ąuarantaine d;annees, le cooffieient moyen d’elasticitć de Sa coiisoiiiination par rapport au revenn a etć legerement snpćriciir a 0.3; si Ton tient compte an contraire dc la legćre hausse des prix de detail. le coefłicient est pcut-etre plus voisin de 0.4. Ces donx yalenrs. encore qu'cllcs ne soient pas particulićrement signifi-cativcs, sont du meme ordre qiie les valeurs caleulees procederu ment par dłantres methodes.
Toutefois, le principal intćret dc cc graphique est de montrer que Pćlasticitć par rapport an prix et rćlasticitć par rapport an revonu jouent le role de faeteurs antagonistes. Ainsi, lorsqne les revenus individuęls se sont effondrćs apres 1930, les prix de detail ont snivi la baisse et le volnme de la consoniniation alimentaire a ćtć relativenient pen infinencć. Inrerscnient. lors-qne les revenus indi\riduels ont augmentć an conrs des denx guerres niondiales. laccroisse-ment dc la demande a provoque une hausse des prix des produits alimentaires ct cette fois encore la consommation alimentaire totale s’est pen niodifiće. encore que des fiiictnations d approvi-sioimenicnt et de prix aient influence la structure des reginies alimentaires. La consommation ali-nientaire aurait peut-etre ćtć nioins influencće
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