“ A Pcxtrćmitć s'ćltvc une construction, (lont la magnificence sur-passc tout cc (ju’on petit i mag i ner. A vos piods commence un esealier cn niarbre blanc qui meneli une tcrasse (lont la balustradę est sculptee a jour dans sa partie supćrietire. De cette terrasse on a acces a une serie (Pedificcs dont les formes et les ornementations sont un vrai plaisir pour les veux. L’ossatnre, pour ainst dirc, est composee de don/e eolonr.es de bois, blanc comme la neige, et a moitie reeouvertes de bronze, et disposćcs sur quatre rangees. IPespace entre les colonnes du centre est librę. Les colonnes latćralcs sont reliees entre elles par des grillages en bois et en bronze, formant a Pextćriour deux comparti-ments a droitc et a gauche de Pentree dans lesquels se tiennent le gardien Nio et dcux demons geants Gog et Magog. Les cbapiteaux sont remplacćs par une frise decoree de lions chinois, qui court au-dessus des colonnes. L’entablement est remplace par des rangees de motifs decoratifs setageant les uns au-dessus des autres en saillie et supportant un balcon qui entoure tout le deuxieme etage. Une pro-fusion cPornements decore ce balcon dont la rampę est comerte de lions bruns. Le deuxieme ćtage est tout aussi riebe en sculptures. II est compose de douze colonnes, dont Pintervalle est garni de panneaux sculptćs, sur les(iuelles reposent de nouvclles frises, minutieusement ouvragćes et de eouleurs riches et varićes, parsemćes encore de lions. II serait impossible de dćcrire en dćtail toutes les beautes d’une si etonnante (euvre (Part, dont la ligne et la couleur toujours si harmo-nieuses constituent un ensemble vraiment merveilleux. Et lorsque apres ce premier ćtonnement, vous poussez plus avant et pćnćtrez dans la nef centrale, vous vous apercevez (juc tout cela n’est qu*un vestibule. Kbloui par la splendeur de cette architecture, vous avez cru etre dans le temj)le me me (juand vous Pa perce vez plus loin, encore plus ćblouis-sant. De earactere identique il difTere de la partie (pie nous avons decrite par une plus grandę richesse d’ornementation. Mais comment faire comprendre la beaute d’un visagc en en dćtaillant les traits! rIout, depuis les britjues de son parquet juscpPau faite de son toit re-tombant gracieusement comme une draperie, tout est digne (Pabriter la majeste (Punc princesse orientale entourec de sa cour pour quelque solennelle ceremonie.
“ Prenez, maintenant, ce sentier seme de petits cailloux, montez quel* ques marches et vous vous trouverez sur le scuil, oii vous laissez vos chaussures, avant de pćnetrer dans la demi-clarte du sanetuaire. La richesse de Pexterieur semble s’evanouir devant les meneilles (|ue vous trouvez A Pintericur du 'Pemple. Les bronzes, les latpics, les metaux preeieux comrent les murs et les plafonds avec une telle profusion, (iu’il semble (jue se soit la lloraison d’art (Punc atmospherc tropicale, surabondante de seve, et en plein ćpnnouissement.”
Citons encore un passage du 13octeur Dresser: “ Je suis fatigue do tant de mervei)les. Je suis las aussi de les dćcrire,’ car je sens Pim-puissanee des mots a exprimer tout le merite artistique de P(euvre, Poriginalite, la bizarrerie de la dćcoration, la richesse et Pharmonie de toutes ces eouleurs, la splendeur de tout ce qui nPentoure. Et cepen-dant je ^rains que malgre mon enthousiasme (Parchitectc et d’ornc-maniste, ma description ne puisse donner nieme une tres faible idee de tant de mervei!les.M