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3.4.2. Discussion

Les caractśristiques sśdimento!ogiques des quatre carottes de sśdiments font apparaltre certaines similitudes entre les stations, mais śgalement des diffśrences nettes en terme de taille et de classement, qui traduisent des modes de transport et de dśpót qui sont spścifiques ś chacune des stations. Au niveau de chaque colonne sśdimentaire, l'śvolution est rarement homogśne et traduit des śpisodes successifs de sedimentation qui ont śvoluś au cours du temps.

Au niveau de la taille des particules et de la composition texturale, les rśsultats montrent que les particules sont plus grossiśres dans les carottes A, D et les couches profondes de la carotte C, ce qui se traduit par la prśsence de sables fins dont la proportion varie entre 30 et 50 %. A l'inverse, les sśdiments les plus fins se rencontrent dans les stations B et C (exceptś le fond), caractśrisśes par une proportion d'argiles variant entre 15 et 40 %. Les sśdiments profonds de la carotte B se singularisent par une granulomśtrie particuliśrement fine, puisque le diamśtre mśdian est infśrieur a 10 pm.

D’une maniśre gśnśrale, les sśdiments des 4 stations sont mai classśs, ś l’exception des couches sśdimentaires profondes des carottes A et C (confirme par les courbes de frśquence unimodales), qui se caractśrisent śgalement par une asymetrie peu marquśe. Lorsque celle-ci est plus marquśe, on observe gśnśralement un meilleur classement des fractions fines au dśtriment des grossiers. Uasymśtrie reflśte d‘avantage le milieu de dśpót que les conditions de transport (Chamley, 1987 in Thuyen, 1996). L’ślimination d'une partie des fines classes de taille correspond ś un milieu de dśpót dans des conditions hydrodynamiques plus ślevśes. II semblerait que les sśdiments de la baie d’Arue et du port de Papeete (en dessous de 40 cm) aient śtś soumis a une plus faible śnergie dans ces lieux. Au contraire, les sediments des embouchures des rivićres Tipaerui et Papeava sont soumis ś un niveau d'ćnergie plus eleve.

En revanche, les courbes cumulatives, associśes aux indices d'śvolution granulomśtriques, reflótent d'avantage les conditions de transport des particules. C‘est pourquoi il est nścessaire, dans cette optique, de discriminer les apports d’origine terrigóne des apports sśdimentaires totaux, qui sont regis par des modes de transport fluviaux. II s’agit en effet des particules issues de 1’śrosion et du lessivage des sols par les eaux de ruissellements et qui sont transportśes dans le lagon par les rivieres. Les faciós sódimentaires sont toujours paraboliques a fortement paraboliques quelque soit la station. Les profils de 1’indice d'śvolution granulomśtrique en fonction de la profondeur, sont remarquablement stables pour les stations A, C et D ou les valeurs sont proches de 1, tandis que pour la station B ils sont d’abord infórieurs & 1 dans la partie profonde puis supórieur ś 1 dans les sódiments rócents. Les riviśres fonctionnent selon un regime torrentiel avec d'importantes crues en saison des pluies. Les faciós paraboliques correspondraient donc ś des apports ćpisodiques non trićs.

L'augmentation du diametre mśdian des sśdiments d’origine du fond vers la surface dans les trente premiers centimśtres de la carotte A, les 35 premiers centimśtres de la carotte C et sur 1’ensemble de la colonne sśdimentaire de la carotte B, peut śtre interprśtśe comme rśsultant d’une modification de la maturite des particules terrigśnes. Cette tendance serait induite par une śrosion plus intense des sols. L'hydrodynamisme lagonaire joue sans doute un róle important dans les tendances variables des courbes granulomśtriques, diffśrentes selon les sites considśrśs. Les valeurs

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