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a rendre Fart silesien plus profond, pourtant elle etait incapable de changer le cours de son evolution normale. L^nfluence de FItalie n’etait pas forte, encore n’agissait-elle que par Finterme-diaire de la Boheme et peut-etre aussi de la Pologne. Si nous jugeons la peinture murale silesienne d’apres les monuments qui nous en sont parvenus, nous devons reconnaitre qu,elle n’a pas atteint le niveau des peintures tcheques dans le genre italien (couvent d’Emaus a Prague), ni celui de la peinture murale en Pologne (Niepołomice).
Le troisieme et dernier chapitre s’occupe du role que les fresques de Jesiona jouent dans le dóveloppoment de la peinture murale en Silesie. L’auteur profite de cette occasion pour rappe-ler certains faits historiques en rapport avec ce genre de peinture et insiste surtout sur la protection dont Przecław de Pogorzela, eveque de Breslau, entourait les arts. CFest lui en effet qui vers 1366 confia a Simon de Gniechowice la dócoration de la chapelle de la Vierge a la cathedrale de Breslau. On a tentó de lier avec le nom de ce peintre diffórentes peintures a Breslau, pourtant ces tentatives se montrerent vaines, car on tenait compfce d’oeuvres picturales qui ne remontent qu’a la fin du XIV-e siecle. L^mportance des peintures murales de Jesiona est par consóquent d’autant plus grandę, qu’elles sont les seules fresques connues dont la datę comcide avec la periode comprise entre 1370 et 1380, aussi peuvent-elles jeter de la lumiere sur le style de Simon de Gniechowice dont Factivite remonte a peu pres a la meme epoque. Quel que soit le rapport du maitre de Breslau avec les fresques de Jesiona (faute de sources, Fauteur s^bstient d'avancer un hy-pothese quelconque), il nous faut reconnaitre qu’elles comblent heureusement une lacune dans Fhistoire de la peinture murale gothique en Silósie, d’autant plus que nous ne connaissions pas jusqu’a present le caractere de cette peinture dans le troisieme quart du XIV-e siecle.