pćdagogiąuc qui conditionne renscignemcnt! Ccttc confusion cst nocive ąuand elle justifie 1'absence de 1'ćnergie pedagogiąue au nom de la liberte. La peur de 1'abus educationnel ne doit pas mettre le signe d*ćgalitć entre le consentement et la passivitć. L'apprenant qui veut ćcouter est loin d’etre passif. La contribution ćnergćtique cognitive de son partenaire, qui pousse le message, lui permet de faire des ćconomies psychiąues. Moins oblige a chercher, a tircr, a cause de la diminution de la rćsistance, il dispose de rćncrgie ćpargnee pour d’autres općrations (memorisation, decomposition, comparaisons, etc.).
Ii n'est pas question de discuter ici de toutes les implications ćthiques du probleme. Je signale seulement le besoin d*une analyse des consćquences sur la technologie de 1’instruction. II serait interessant de pouvoir mesurer le pourcentage actuel des heures d'apprentissage par obligation. Negliger cette rćalite et concevoir des instruments destinds seulement aux eleves qui s'instruisent par passion, pleins d'initiative et d'enthousiasme, dćsireux de decouvrir, etc., c'est s'evader de la realite. Les apprenants qui ne veulent pas apprendre existent et ont aussi besoin d'aide!
La solution hybride et flexible
Plusieurs raisons peuvent motiver une solution hybride pour rexplication, dans laquelle 1'apprentissage actif alteme avec 1'apprentissage consentant. D'un cótć, l’eleve doit se former a une technique de dćcouverte pour pouvoir se debrouiller dans les situations imprevues. L^ducation doit stimuler son imagination, son independance, son initiative, sa participation. L'eleve passif, habituć exclusivement a etre passif, a se laisser enseigner (faire apprendre) peut rćduire sa capacite de creer une dćmarche personnelle. Pour eviter cet cffet, on diminue (aux moments opportuns) la pression explicative (1'offre d'aide) et on oblige l'elćve a rćagir ou a “ se lancer en explorańon,ł. Mais recourir exclusivement a la stimulation dc la dćcouverte c'est ne pas valoriser 1’aide explicite d'un partenaire. Si la perte dhabitude d se debrouiller seul (arracher, tirer, chercher) est un probleme reconnu, on pense moins aujourd'hui d la perte de Vhabitude de recevoir (ecouter, se laisser conduire).
Renoncer k guider pour ne pas former de mauvaises habitudes, ce serait une rćaction exageree. On ne doit pas s'extćnuer constamment pour ne pas perdre ses muscles. Etre guidó peut s'averer salutaire pour des situations comme 1'orientation dans un sujet nouveau, 1'apprentissage rapide pour faire face k une urgence, les besoins courants d'informations d'une personne qui n'a pas l’envie ou le temps de s'entra!ner a decouvrir etc. Les u environnements d'apprentissage ” peuvent etre ćquipćs d’instruments d'assistance explicite. S*ils sont bien faits, rapprenant profitc de leur influence, en “ se laissant enscigneri* ou renseigncr. Les elćves seraient avantages par un partenaire flexible, capable de łŁ stimuler ” voire de “ pousser ” plus ou moins, d'expliquer plus ou moins, de les placer dans des situations plus ou moins expressives. La solution qu’un bon
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