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(1458—1490)⁵, qui avait appeló dans son pays des artistes et des hommes de lettres italiens ⁶ et qui śtait lui-meme amateur de monnaies antiques ⁷. Aussi ne sera-t-on pas surpris de recueillir la plus aneienne information concernant la dścouverte en Transylvanie d’un trósor monćtaire dans un (locument dató de cette śpoque et rśdigś & Cluj ⁸. II s’agit d’un acte śmis le 10 juillet 1494 par les voivodes de Transylvanie Ladislas de Losonczi et Barthćlemy de Dragffy et qui fait mention de la dćcouverte d’un trósor monśtaire (magnum tliesaurum puri auri in moneta duplicj maiorj scilicet et minorj)⁹, dócouverte faite par des auricauatores, pres de Zazsebes (au-jourd’hui Sebeę, dśp. d’Alba), sui‘ la place d’une aneienne citć, deserte a la datę de l’śvónement relatś (in loco cuiusdam antiąue et desolate ciui-tatis)¹⁰. Iudita Winkler, qui a commentć ce document, suppose que le trśsor de Sebesj śtait composś de medaillons romains d’or et le datę du IV^e siecie, le plus tót^{1 2}. Conformement aux lois et coutnmes du royanme de Hongrie, le trósor devait etre cedó au roi; mais le vo'ivode anterieur de Transylvanie, Etienne Bathori (1479—1493), l’avait retenu poui’ son propre compte, ce qui a provoquć la requete royale et, par la suitę, la rćdaction du rapport en question¹².

Par une heureuse eoincidence, on a trouvć, il y a quelques annćes> k Cimpulung-Muscel (dep. d’Arge§), la preuve d’une attention particuliere accordee en deęśi, des Carpates, vers la meme ópoque, k des monnaies anciennes. Dans une nćcropole mćdióvale de 1’ćglise Saint-Georges, les archćologues du musóe local ont dćcouvert, en octobre 1967, un squelette humain dont 1’annulaire de la main droite portait une bague en argent, ornśe d’un denier romain. Cette piece a śtć frappóe par Octave Augustę a Caesaraugusta (aujourd’hui Saragosse, en Espagne), au cours des annć-es 20 — 16 av. n. e.¹³. Le joaillier mćdićval l’avait montee de maniere k prćsenter a son possesseur le droit, dont 1’effigie d’Auguste et la lógende CAESAB, AYGySTYS sont bien visibles¹⁴, mais sans aucun souci pour

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⁵    Nć en 1443 & Cluj, en Transylvanie, le roi Mathias Corvin etait le second fils du grand capitaine roumain Iancu de Hunedoara (Jean de Hunyadi), le cćlebre champion de la lutte anti-ottomane, mort de la peste devant Belgrade, au mois d*aotit 1456, apr6s avoir remportć une brillante victoire contrę les armćes ottomanes qui assićgeaient cette ville.

⁶ On trouve d’ailleurs en Transylvanie dćs 1436 quelques Florentins au service ou & la t£te des atełiers monćtaires locaux; voir en ce sens Artur Pohl, Die Munzkammer Sieben-burgens 1325—1526, dans a Siidostdeutsches Archiv », 13, 1970, p. 35—37.

⁷    Le P. Jobert, La science des medailles, I, Paris, 1739, p. VI (d’apr£s Ernest Babelon, op. cii., col. 87).

⁸    Publić d*abord par G. Entz, Kózepkori tudósitds kincskeletról. Rapport mśdićual d*une trouuaille monóiaire, dans « Numizmatikai Kdzlony », 66 — 67, 1967—1968, p. 97 — 99, 125 — 126 et repris par Iudita Winkler, Despre datarea tezaurului aniic dcscoptrii lingd Sebeę in 1491 (Sur la datation du trćsor antique dćcouvert pr£s de Sebe$ en 1491), dans t Apulum », 9, 1971, p. 527-529.

⁹    Iudita Winkler, op. cit., p. 527.

¹⁰    Ibid., p. 527-528.

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   Ibid., p. 528.

¹²    Ibid., p. 527.

¹³    Flaminiu Mirtu, Un ecou al Renaęierii in a doua jumdtaie a secolului XV, la Cimpulung-Muscel (Un ćcho de la Renaissance dans la deuxi£me moitić du XV^e siacie, h Cimpulung-Muscel), dans «Revista Muzeelor *, 5, 1968, p. 149 — 150. Le denier est du type enregistrć par Harold Mattingly — Edward A. Sydenbam, The Roman Imperial Coinage, I, Londres, 1923. p. 57, n° 257 (ibid.)

¹⁴    Voir la reproduction publlće par Flaminiu Mirtu, op. cit., p. 149.