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visage jusqu’aux tempes. Bień qu’il fut de petite taille et corpulent, il paraissait extremement souple. II avait un visage de lunę et des cheveux argent peignes en arriere. Son costume gris fonce a rayures etait de la meilleure coupe. II s’assit sur le divan en frottant ses mains, aux ongles vernis.

—    Alors, Toto? lanęa-t-il a Marignan.

Celui-ci s’eclaircit la gorge,

—    Quoi de neuf, Toto ? — sa voix etait melo-dieuse.

Marignan, d’emblee, lui expliqua que nous projetions un voyage en Chine et qu’il etait necessaire que nous entrions en rapport le plus vite possible avec 1’ambassade de Chine popu-laire. Aurait-il un « tuyau »?

II eclata d’un rire qui lui fendit le visage presque jusqu’au front.

—    Et c’est pour ęa que tu m’as fait venir?

II sortit une cigarette d’un etui en cuir, qu’il

referma d’un geste nerveux. II se cala au fond du divan. La, en face de nous, tout lisse et replet, il avait Fair de sortir d’un bain parfume. D*ailleurs, il sentait le Penhaligon^łs.

II etait grave, brusquement. II fronęait les sourcils.

—    Eh bien oui, je connais des gens a Pambas-sade de Chine populaire, Toto. Seulement... seu-lement... — Et il suspendait sa phrase, comme s’il voulait nous faire languir. — Seulement, il va etre difficile de leur parler de toi...

Je m’etonnais que Marignan ne fit aucune

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