Briec. II est curicux de remarquer que Confort des Cótes-du-Nord en possedait aussi une. Aujourd'hui, on n’en rencontre plus guerc qu'en Espagne, en Italie et eji Sicilc.
Celle dc Confort est suspenduc yertłcalenient au sommet de 1’arcade Nord precćdant le ch«*ur. C*esl une roue en bois de pr£s de deux metres dc diamćtre, garnie sur son pourtour de douze clnchcttes de dimen-sions varićcs et de notes difTerentes. On la fait tourner au inoyen d’une corde coinmandant une manivellc. Elle fait entendre nlors une musique singulićre, une suitę dc gainmes bizarrcs qui ne nianquent pas de chariuc et qui chantc k sa manierę les louanges de la Patronnc vćnerce de ce devot sanctuaire. Pas de fete sans carillon. Les jours de pardon, surtout, bien long-temps apr&s que tous les olfices sont finis, on entend encore resonner les notes ótranges de cette musiquc priinitive, toules les mainans ayant a cocur de fairc tourner la Roue k leurs enfants.
Mais ce n’est pas seulement un chant de fete. Cesi aussi une imploration. Unc pratique populairc con-siste a sonner lc carillon pour.obtenir la parole aux enfants lents a parler. Bien des m^res y recourent avec dćvotion et souvent sont exaucees.
l'ossuaire
Au bas de Teglisc, sous le contrefort Sud dc la tour, il v a un ancien ossuaire ajourć dc deux baies donnant sur 1’intćrieur.
Au collateral opposć se trouve une petite chapelle avcc arcade en plcin cintre qui a etc amćnagec pour recevoir les fonts baptismaux. A 1’intćrieur dc 1’arcade, cloisonnće au tiers, on voyait naguóre les traces d’une peinturc murale representant 1’apothóose de la Sainlc Vierge : Marie, couronnee d’ćtoiles, debout sur les nnees. Au-dessus d’elle, un arc de triomphc de style
ogival. Cct arc śtait orne de moulures et de colonnettes et surmontć d’un gable aigu qui portait une inscription en caracteres gothiqueś. Tout au haut, le P6re eternol portait le globe terrestre couronnć d’unc croix. A cha-cun des angles du tableau, un ange, & genoux, tenait une banderole flottante garnie d’une inscription gnthi-que.
LE CALYAinE
Le calvairc monumental qui se drcssc devant la faęade prinripale peut etre classe au noinbre des cal-va»res de second ordre. II est constituś par un massif de niaęonnerie de formę triangulairc dont les angles sont armćs d’ćperons. Sur chacune des faces, lćgćre-ment concavcs, sont percćes trois niches. Chaque ćpe-ron en a une autre. Soit un total de douze. Autrefois ces niches abritaient les statues des douze Apólrcs. Pendant la Rćvo)ution, elles furent decapitees et muti-lees puis enternvcs auprćs de 1’eglise. Ce n’est qu’en 1849 qu’cllcs furent rctrouvćes. Plus tard, elles furent restaurćcs et placćcs dans les niches de la faęade Ouest de 1’eglise, ou elles sont d’un bel elTet.
Vers 1870, Yann Larc‘hantec, de Plougonven, dont 1’atelier se trourait d’abord U MorlaU, ensuite a Lan-derneau, fut charge de sculpter de nouvelles statues pour Ic cahaire. 11 s’en acquitta soigneusement. Au lieu dc loger les Apótres dans les niches, il les campa tout autour de la plate-forme, au-dessus de la corni-chc, et il faut convenir qu*ils offrent ainsi une silhouette imposante, domines par une grandę croix fort artistique, taillee par le ciseau du menie ou\Ticr breton.
L’ćglise et le calvairc (sans les statues modemes) sont classćs comme nionuments historiques.
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