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de l'auteur n'est pas mentionnó. C'est seulement un certain Andreas d'Athe-nes qui y figurę comme traducteur en grec.
A premiere vue, 1'identification de 1'auteur nous a paru une tache. trop difficile, car de la prćsentation faite par Ariadna Camariano-Cioran’ on comprend que At&aoxaXe!ov tow -f)Yeu6v<ov xal eÓYevtov <xv&pa>v est un ouvrage autonome par rapport aux autres, conclusion d'ailleurs justifiee par la structure des manuscrits qui nous sont parvenus. Aucun d'entre eux ne porte un titre gćnćral. Tant dans le manuscrit gr. 441 que dans lemanuscrit gr. 529 1'Economigue du prince est precćdće par la mention Ai8acxaXeLov tćov ■fjYefJ-óvtov yal euYeva>v av8pa>v. Mepoę SeÓTepov. II parait que de ce demier ouvrage on a extrait une partie pour 1'insćrer ensuite parmi les autres. Dans ces conditions, cliercher un auteur pour chaque opuscule en question, eut equivallć a la recherche d'une aiguille dans une meule de foin. Et pourtant, aprćs une lecture attentive des catalogues de la bibliothecpe des Mavrocordatos nous sommes arrivćs ci la conviction que At8aaxaXeiov tć5v r)Yei'.ó^v xal euyevAv dćvSpćóv rietait <]uun seul oiwragc en plusieures parties.
En effet, dans le catalogue publić par Nicolas Iorga, sous le n°. 77 figurę: Ai8aaxaXla (sic) t£v rJYep.óvtov xa! euyevćov av8ptov {J,eTa<ppaci0£V irapa ’Av8peou IE, ’A0r,vćóv, 7t£:pićxov YeC0Yfa?*av' ^>)TOpix^v, oJxovo^ixtqv, \oyoiriv, 7ioXiTixr(v y.al <puaixr(v, xetPÓ (y?01?®)*/ tojjioi y* 1 2-
Dans le m6me catalogue, sous le n° 115 on peut lirę: A[,&a&xaXtai (sic) tć5v 7]YeH>óv<ov yal euYev<ov av&ptov p.eraq3pao0ev rcapa 'AvSp£ou eJ; 'A0t)vo>v, 6 7ip&roę xó(J,oę p,óvov, 7tepiixov tt)v re<OYpa<p£av xal 'Py)'fopix^v- xetpó <YPa(P°) 3-
Enfin, dans le catalogue conserve dans le manuscrit roumain 603 l'ou-vrage en question est mentionnć & la feuille 292v de la maniere suivante: AiSaaxX(x (sic) t<5v 7)YelJ-óv<0v xai euyevg>v dvSp£v ye(OYPx<pla <PPc^OŁV a7tXr,v 3.
Convaincus de la sorte que Ai8aoxaXetov ćtait un ouvrage en plusieures parties, nous nous sommes appliqućs a identifier son auteur. Notre effort a ćtć facilitć par une notice ćcrite a l'encre sur un morceau de carton, collć sur la page de gardę du manuscrit 529, dont le contenu est le suivant: Scieniifica princiara (La science du prince) 'PtjtoPixtq, 7toXitix^, ijdurj, xal <pu(jtXTq. 1726 Aa(3xep Mirra. MEratppaaię ’Av8pćou Muapę.
Cette notice nous a mis en possession de deux importants renseigne-ments: le nom Aa(3aep Mirca qui pourrait 6tre celui de 1'auteur et, en plus, le nom du traducteur, Muapę absent des catalogues de la bibliotheque des Mavrocordatos. La source de ces renseignements nous ćchappe; ils ne figurent sur aucune page du manuscrit 529 ou d'ailleurs n'ont pas etć copiós tous les opuscules ćnumćrós dans la notice en discussion. A la suitę des re-cherclies dans le domaine de la litterature destinee aux princes nous avons ćtabli que Lavaer Matta ćtait Franęois de la Mothe le Vayer, philosophe et homme de lettres franęais, nć a Paris en 1588 et mort en 1672. Fils d'un sub-stitut du procureur gćnćral au parlement, il lui succćda dans cette charge en 1625; mais bientót il quitta la magistrature pour les lettres, dont la socićtć de beaux esprits qu'il frćquentait lui avait inspirć le gout. Apręs la publi-cation de son livre De l'instruction de monsieur le Dauphin (1640), le Cardinal
Idem, op. cit., p. 89.
Idem, op. cit., p. 95.
8 La mfeme feuille du catalogue fait mention d'un autre manuscrit, une copie de la Jihetorigue, de la Logigue et de la Physigue du prince.